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Afrique
du Sud
aste pays aux multiples facettes et aux nombreuses merveilles de la nature, l'Afrique du Sud est dans l'esprit du plus grand nombre "la nation arc-en-ciel", prônant comme l'entend sa devise "l'unité dans la diversité", Un bel état d'esprit illustré par le respectable Nelson Mandela, tiré d'un passé difficile où ont régné pendant de nombreuses années division et injustice entre les races blanche et noire. Aujourd'hui on voudrait croire que celui-ci est révolu, mais il faut beaucoup de temps pour effacer de telles traces.
Loin des préoccupations des grandes villes, la nature se pare de ses plus beaux atours et nous transporte dans des paysages grandioses devant lesquels nul ne peut rester indifférent. Au bord de ses plages ou au sommet de ses montagnes, on aime s'imprégner de cet hémisphère austral : on reste sur le même fuseau horaire, mais on change complètement de climat ! Comment écrire déjà 10 lignes sans mentionner son incroyable faune qui tantôt surprend, tantôt attendrit. Ne surtout pas oublier les jumelles !
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Voyage en couple
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Expérience de woofing & road-trip
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durée : 6 semaines
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date : avril-mai 2017
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transport : bus, avion & voiture de location
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hébergements : petits hôtels de charme & Airbnb
V
Je ne sais pas vous, mais avant de m'y intéresser je ne connaissais pas grand-chose de l'Afrique du sud, et davantage des bribes de son histoire que ses paysages finalement... C'est d'ailleurs sûrement pour cela que le pays n'avait jamais fait partie de mon top des destinations rêvées. Il m'a pourtant suffi de faire mes premières recherches pour ressentir une attirance irrésistible pour cette fascinante contrée !
En me rendant sur ses terres, j'ai découvert plus en profondeur ses douleurs et ses joies présentes et passées, j'ai eu l'impression de marcher sur la lune, j'ai passé la nuit dans des lieux de rêve et hors du temps, j'ai vécu mes premiers émois devant des centaines d'animaux sauvages s'épanouissant dans leur habitat naturel... I will remember you South Africa !
Une expérience de voyage différente !
Après quelques années de vie en France, nous avions décidé en amoureux que 2017 serait une année de voyage ! Et pour marquer le début de notre nouvelle aventure nomade, nous souhaitions nous offrir un beau voyage bien loin de notre chère patrie.
A ce moment, le continent africain était une évidence et un besoin ressenti après avoir créé et orchestré des séjours de randonnées au sein d’un tour-opérateur pendant 1 an. Alors pour répondre à cette folle envie d’Afrique j’aurais adoré vivre, comme mes clients, les trésors cachés de l’Ethiopie ou témoigner de l’immensité du cratère du Ngorongoro en Tanzanie… Mais revenons un peu à la réalité, mon budget ne me le permettait pas tout à fait…
Pour cette fois nous nous sommes créés un plan mêlant à la fois recherche de nouveauté, besoin d’échange humain et beau périple déraisonné. L’Afrique du sud était un plan parfait ! Notre choix semblait d’autant mieux que le climat automnal nous permettait de profiter d’une météo tempérée, et nous avons eu semble-t-il les billets les moins chers de l’année ! Moins de 500 euros l’aller-retour avec Air France, vive le mois d’avril et les dates flexibles !
1 mois de woofing
dans le Great Karoo
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actuellement
* 1 mois de woofing en Afrique du Sud *
Une excellente solution à ces contraintes de budget en voyage s’appelle le woofing, et dans notre cas le workaway : quelques heures de travail journalier en échange du gîte et du couvert, que ce soit dans des fermes ou chez n’importe quelle autre famille qui recherche un peu d’aide pour un projet. C’est une superbe occasion de se retrouver dans des endroits aux airs du bout du monde et de rencontrer des personnes qu’on n’aurait pu croiser autrement… Nous avons pour notre part déjà goûté à cette façon de voyager en Australie, Irlande et en Nouvelle-Zélande, l'Afrique du sud ayant été notre plus longue immersion jusqu'à maintenant. Ce mode de voyage étant en plein essor depuis ces dernières années, il vaut mieux éviter de s’y prendre à la dernière minute pour ses recherches. Dans notre cas, sur une dizaine de demandes envoyées 1 mois avant le départ, seule 1 nous a répondu positivement. Ça tombe bien, c’était notre préférée ! Nous voilà donc partis pour 1 mois dans une ferme de moutons et de veaux, qui fait aussi maison d’hôtes, en plein cœur de l’Afrique du sud. A peine atterris à Johannesburg, il nous reste encore 10 heures de bus de nuit pour arriver à Graaf-Reinet où nous rencontrons nos premiers hôtes sud-africains.
Le travail demandé n’est pas énorme, il suffit à Miss d’aider pour l’accueil des clients pendant que Mister aide à prendre soin des jeunes veaux, et le soir nous aidons au service du restaurant pour le dîner. Le seul inconvénient que nous trouvons est que nous n’avons pas d’horaire fixe donc nous ne pouvons pas vraiment organiser nos journées, mais il en reste que nous avons plein de temps pour nous reposer, prendre du temps, découvrir, et vaquer à nos loisirs !
Great Karoo
La première région d’Afrique du sud où j’ai mis les pieds. Un lieu qui était alors vierge de toute attente ou de cliché dans mes pensées. Un chaud souvenir qui revêt des émotions particulières. Un bout de vie dans un lieu hors du temps. Une expérience riche de découvertes et de sérénité. Un morceau de mon cœur y est resté.
C’est Nieu Bethesda, un village isolé au pied du Sneuuberg. A la croisée des grandes routes qui traversent le pays, avec seulement des pistes en terre. Aucune banque, aucune station essence et peu de réseau mobile. Une église néerlandaise reformée et de vieilles maisons coloniales dont le blanc des murs contraste avec le ciel, les arbres et la terre. La fameuse Owl House de Miss Helen qui décida un jour d’embellir sa vie et qui devint l’icône incomprise du village. Son jardin et sa maison ornés de multiples sculptures inspirées de ses lectures et de son imagination. De jolies boutiques artisanales créées par des artistes venus des quatre coins du pays en quête d’un nouveau mode de vie…
Dans ma mémoire, le Great Karoo restera…
C’est une ferme de moutons, de veaux et une maison d’hôtes qui s’étend sur des dizaines d’hectares à perte de vue. Une arrivée inoubliable au coucher du soleil dans un paysage que je n’avais encore osé rêver. Des collines, montagnes et vallées qui donnent le ton à la magie qui règne autour de cette propriété. Quelques semaines de douce vie au rythme des va-et-vient des invités venus, pour un ou quelques jours, y goûter. Une famille très sympathique et généreuse qui partagea avec nous son mode de vie de fermiers et d’hôtes qu’ils se sont choisis et construits il y a plusieurs dizaines d’années. Des chiens et chats à la singulière personnalité, câline, joueuse, drôle, téméraire, paresseuse, étrangement humanisée. Ce sont des chambres pleines de charme et avec beaucoup de goût décorées, de vieux mobilier et de grandes toiles dépeignant la vie d’ici. C’est une salle de restaurant ornée d’énormes outils que l’on ne saurait tous identifier. Ce sont des dîners traditionnels dans une ambiance chaleureuse autour d’un braai de gibier du Karoo et de légumes bio cuisinés par un chef Max enjoué. De délicieux plats et desserts que je me suis promise de retenter une fois rentrée.
Ganora Guest Farm
C’est un lieu idéal pour me ressourcer,
m’imprégner de ce nouveau pays et me
consacrer à ma passion de la photographie. Un immense terrain de
jeu pour capturer la beauté sous toutes ses formes, personnifiée dans
la nature ou dans un quelconque objet. Un monde où chaque jour
émerveille et ne se ressemble pas. Un décor où mes sens ont eu le temps de se développer, me donnant cette opportunité trop rare qui est de réellement apprécier et savourer. Une nature à laquelle je suis inlassablement invitée à peine sortie de ma chambre. Un coup de chance, il est juste temps de vivre l’automne et sa métamorphose de couleurs jaunes, rouges, orangées. Nul besoin d’aller très loin pour commencer, le jardin lui-même a tant à dévoiler. Des arbres imposants et majestueux tels le saule pleureur et le platane, pas de doute, ce sont eux les maîtres des lieux. Un ruisseau qui s’anime et rappelle son enfance à celui qui a grandi à la campagne, où l’on se voit bâtir dans un souvenir, un voilier improvisé. Une seule coque de noix et une feuille de chêne pour
un radeau si fragile et malheureusement déjà brisé… C’est un charme de la nature qui
perdure tout au long de la journée. Une prise de hauteur en début de soirée au sommet
des rochers, pour admirer une autre ambiance qui se lève. Lorsque les moutons, comme
un rituel, sont redirigés dans leur pré. Des couchers de soleil parfois juste jolis sans
nuages, et d’autres fois comme je les aime, incroyablement colorés. Des nuits fraîches
mais dont le spectacle une fois les yeux levés, nous laisse cloués. Un immense ciel
étoilé; d’ici elle semble si claire et si près notre chère voie lactée. Ce n’est autre qu’un
des plus beaux atouts du Karoo que je viens d’admirer…
C’est un plongeon inévitable et volontiers dans l’histoire de la nature et de la vie. Au cœur des terres où la vie a semble-t-il commencé : donnez-leur un jour, ils vous donneront 280 millions d’années. Un appel qui sait attiser néophytes et spécialistes autour d’un sujet auquel, nous Européens, sommes peu habitués. C’est un musée de fossiles qui expose ceux découverts dans ces terres, avec certains spécimens rares et uniques au monde. Des grottes ornées de peintures rupestres de Bushmen qui témoignent d’une vie jadis dans cet environnement rude et isolé. Un lit de rivière asséché qui dévoile de nombreux fossiles témoignant de la vie bien avant l’ère des dinosaures, il y a 280 millions d’années… Le cadre de vie d’autres animaux aujourd’hui, kudus, impalas, springbuk, redbuck, un bel avant-goût de safari…
Mais encore plus que cela, le Karoo restera le lieu d’inoubliables randonnées !
Ce sont des sentiers qui nous mènent vers de sublimes paysages de tous les côtés. Une façon de ressentir l’incroyable décor sud-africain dans lequel nous sommes paisiblement nichés. Une ambiance Out of Africa à laquelle peu de personnes ont la chance d’avoir goûté dans ce petit coin secret. Ce sont des prairies où paissent des milliers de moutons si rapidement apeurés. Des chemins de terre littéralement troués par de multiples abris de mangoustes, écureuils de terre et autres suricates dont nous ne voyons souvent que la queue en train de s’éloigner. De longues vallées qu’il nous faut encore traverser, où seuls quelques arbres longilignes et aux feuilles jaune automne trahissent de rares points d’eau. Une carcasse d’un gros animal dont il ne reste plus que les os blancs, rappelant un instant l’hostilité de l’environnement.
C’est un élégant sommet, le Compassberg, qui se dresse fier et qui tel un repère, nous démontre que jamais on ne peut l’ignorer. Des vallées arides à perte de vue où peu de végétation semble avoir survécu. Des cactus et des termitières çà et là qui donnent un air d’Amérique. Un soleil de midi qui cogne et de l’ombre difficile à trouver. Des signes de vie animale furtifs qui se fondent dans les rochers. Des lézards et sauterelles, seuls animaux à se laisser observer d’assez près. Une ascension régulière qui nous mène au point culminant de la montagne la plus proche. La promesse d’un effort bien mérité avec un panorama à couper le souffle à 360°. Des reliefs tortueux qui mettent en évidence le patrimoine naturel unique du Karoo. Une origine du nom de la région, « le pays de la soif », qui prend tout son sens à présent. Des clichés figeant mon bonheur d’être ici, loin de chez moi, au milieu de nulle part, tout là-haut, avec lui…
C’est un canyon caché qui se devine et se dessine après plusieurs kilomètres de randonnée. Ce sont de grands aigles noirs planant dans le ciel bleu, dont l’observation à travers les jumelles émerveille un regard neuf et innocent. Pas un battement d’aile, ils ne sont que grandeur et majesté, et ne font qu’un avec la bise juste assez légère pour les bercer. Ils sont si près et pourtant si loin au-dessus de nous, nous frêles silhouettes ancrées sur terre qui se prendraient bien au jeu, comme eux, de voler…
C’est un cours d’eau qui prend un peu plus d’ampleur au creux du canyon. Des ricochets et de grandes enjambées pour traverser les gués sans se mouiller. De hautes herbes qu’il nous faut contrer tels de grands aventuriers. C’est un animal sauvage que l’on dérange dans sa liberté au contour d’un sentier, mais hélas avant qu’on n’ait pu lui mettre un nom il s’est déjà échappé.
Ce sont des photos d’amoureux qui se fondent dans un paysage créé de tous les éléments, formes et couleurs. Une enivrante odeur d’arbuste, peut-être bien du thym, qui emplit nos narines au fur et à mesure de nos pas. Une appréciable fraîcheur du vent qui se lève dans une vallée encerclée de hautes et imposantes roches rouges. Un vaste terrain de jeu tentant pour faire ressortir le petit chamois qui est en moi. Un repos mérité à même la roche dont les courbes invitent à s’y nicher. Ce sont des points de vue imprenables à 180° que je contemple du haut de mon « rocher du roi lion ».
En somme, ce sont des kilomètres de chemins et de piste qu’il nous faut avaler. Tant mieux c’est bon pour les cuisses et les fessiers. Mes nombreuses envies de photographier et d’immortaliser cette félicité sont trop fortes, on en a souvent pour la journée… Mais face à tant de nature et de beauté, il en faut bien plus pour me décourager !