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LES PHILIPPINES
ENTRE RIZIERES & LAGONS
Voyage en couple
Date : Mai 2018
Durée : 12 jours
Transport : avion & bus local
Hébergement : guesthouse
et hôtel de charme
Si pendant des années l'on entendait parler des Philippines dans les médias français surtout pour sa politique contestée, sa pauvreté et ses problèmes d'insécurité ou encore ses catastrophes naturelles... son potentiel touristique était complètement méconnu et délaissé par nous autres Européens, ignorants que nous étions !
C'est surtout à partir des années 2010 que l'on a vu petit à petit cette destination monter en popularité, et de nombreux français volent maintenant vers ce petit bout d'Asie du sud.
Il est vrai que sa localisation plus éloignée de la France la rend moins facile d'accès et surement plus onéreuse que d'autres pays asiatiques, et pourtant elle vaut largement le détour !
Nous on en rêvait alors nous avons profité de la visiter quand on était « dans le coin », en faisant un petit détour au retour de notre année de vie en Nouvelle-Zélande ! Et bonne nouvelle, encore aujourd'hui il est possible de visiter les Philippines sans des hordes de touristes et en ayant cette impression de petit trésor caché rien que pour nous.
Les Philippines comptent quelques 7000 îles... autant dire qu’il y a du choix en termes de destinations.... D’autant plus qu’il existe des merveilles touristiques parsemées aux quatre coins de l’archipel: Palawan, Boracay, Luzon, Cebu, Bohol...trop dur de choisir !
La durée assez courte du voyage (12 jours) et le climat à cette période (début de la saison des pluies) se sont finalement aussi imposés pour notre sélection : c'est ainsi que nous avons opté pour un début de séjour au nord de l'ile de Luzon pour nous adonner à la randonnée dans l’un des plus beaux endroits du monde ; avant de continuer le voyage près de l’île de Palawan pour profiter d’une ambiance plus balnéaire et farniente relativement hors des sentiers battus.
Quelques remarques soit dit en passant...
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Mai marquant le début de la saison des pluies, nous hésitions fortement sur la destination mais aussi sur les régions à privilégier sur place. Il est dit majoritairement sur les guides et forums que l'île de Luzon et la région de Banaue au nord sont à éviter pour cause de grosses pluies et de risques de typhons. Nous n'avons pour notre part pas souffert de la météo et avons pu randonner comme prévu, les averses ayant lieu généralement dans l'après-midi juste quand nous terminions notre trek. Concernant Palawan et l'île de Coron nous avons eu un temps acceptable avec parfois un ciel couvert et parfois du soleil (attention aux brûlures !)
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Aux Philippines, préparez-vous à passer du temps dans les transports: parce que vous aurez certainement envie de visiter plusieurs lieux différents qu'il vous faudra rallier en bus, bateau ou avion; et parce que les plus beaux sites sont éloignés des villes « points de chute ». Alors gardez patience et profitez des déplacements pour ressentir la valeur de ce que vous êtes en train de vivre !
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Presque tout le monde parle un très bon anglais aux Philippines (passé historique lié aux USA oblige).
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Les Philippines n'offrent pas une gastronomie particulièrement savoureuse et variée, contrairement à d'autres pays asiatiques.
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Sur notre itinéraire choisi (volontairement loin des villes), nous n'avons jamais eu le sentiment d'être en insécurité ou face à la misère. Au contraire les Philippins vivent simplement avec ce qu'ils ont, et se montrent particulièrement souriants et chaleureux.
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Malgré la mauvaise réputation des compagnies de transports philippins, nous n'avons jamais connu de retard ou autres désagréments durant tout notre voyage (avion ou bus).
Manille
Banaue
Baguio
Coron
des rizières extraordinaires
Ile de Luçon
au coeur des montagnes !
Nous débarquons à Manille aux aurores après 10h de vol depuis la Nouvelle-Zélande. Nous avons choisi de ne pas passer de temps dans la capitale, car nous préférons optimiser notre temps dans la nature et parce que Manille n'est apparemment pas réputée pour son charme; nous voilà donc partis pour la station de bus pour trouver celui qui nous emmènera dans les terres du nord.
Le bref aperçu que nous avons de Manille au travers de la vitre de taxi est celui d'une immense ville qui grouille et s'agite même à cette heure matinale, Nous remarquons entre autres le ciel gris et pollué de la ville, le fourmillement incessant des voitures, tuk-tuks et bus avec leur façon de conduire si… asiatique ! On observe aussi de très nombreux gratte-ciel qui contrastent avec de fragiles maisons en tôle au derrière de la scène, des panneaux publicitaires immenses comme jamais on n’en a vus. Des enseignes, slogans et panneaux quasi exclusivement en anglais, sans oublier l’incroyable omniprésence de Macdonalds tous les kilomètres, viennent rappeler l’ancienne dépendance au pays de l’oncle Sam à ceux qui auraient oublié leurs cours d’histoire ou qui se seraient arrêtés au règne hispanique. Avec ses influences américaines, espagnoles et asiatiques, la culture philippine promet d’être riche et singulière!
N'ayant pas réservé à l'avance nos tickets de bus pour garder de la flexibilité nous sommes plongés en plein dans la vie locale à la gare routière. Nous sommes les seuls occidentaux, bien reconnaissables avec notre teint blanc d'hiver néo-zélandais, nos gros sacs à dos et notre légère incapacité à supporter la chaleur-moiteur de ce nouveau pays tropical dans lequel nous avons gagné 20°C ! Mais il va de soi que nous sommes logés à la même enseigne et il nous plait de nous y prendre comme les voyageurs philippins du jour pour acheter nos billets, choisir un casse-croûte dans les petites échoppes du coin et tenter de partir le plus vite possible avec le prochain bus. On perd un peu de temps mais se débrouiller par nous-mêmes rajoute une saveur particulière à l'aventure du voyage.
Il faut généralement 10h de bus environ pour rejoindre Banaue, le trajet se faisant presque toujours de nuit. Etant arrivés le matin nous avons opté pour couper le trajet en deux en faisant un petit détour par Baguio, que nous avons atteint après 7h de route. Voyager de jour nous a permis d'admirer le paysage et de mieux appréhender la géographie de cette partie de l'île de Luzon. Si au début nous roulions en ligne droite sur une sorte d'autoroute puis sur des petites routes de campagne, la deuxième partie nous a vus prendre petit à petit de la hauteur, pour finalement arriver à BAGUIO, une grande ville située à 1500 m d'altitude, avec de nombreuses maisons colorées et disséminées dans les moindres plis de la montagne!
Arrivés sous une grosse averse et plus tard qu'espéré, nous n'avons pas le temps d'arpenter la ville pour découvrir sa beauté et goûter à cette « capitale estivale des Philippines ». Au lieu de cela, nous devons organiser notre trajet du lendemain pour rejoindre Banaue, et malgré mes recherches poussées il se trouve que sur place ce n'était pas aussi facile que prévu. Il n'y avait pas de bus local avec horaire prédéfini qui était programmé pour le lendemain... alors après de multiples réflexions et négociations avec les gens du coin nous avons choisi de prendre un chauffeur privé qui nous y emmènerait directement et en moins de temps. Un petit luxe pas forcément prévu pour notre petit budget mais qui nous a permis de garder notre programme initial. C'est ainsi que nous sommes partis pour 6 heures de route très sportive (sous-entendant repos impossible), à travers les interminables montagnes en serpent. Et dire que notre chauffeur allait se faire la route de retour directement après nous avoir posés..! L'heure n'était pas à la détente et aux arrêts photos, mais bien à la concentration et à l'optimisation du temps pour rendre le trajet le plus bref pour tout le monde. Cela ne nous a pas empêché d'admirer les paysages de la cordillère qui défilaient littéralement sous nos yeux, avec nos premières rizières dans les plaines et en terrasses ! Dommage cependant, le ciel chargé et le temps très brumeux nous ont caché les vues les plus vertigineuses, que l'on imagine splendides...
Notre arrivée à BANAUE est plus qu’appréciée ! Une fois installés dans notre charmante guesthouse, au calme et à quelques minutes à pied de l’effervescence du village, les fenêtres de notre chambre nous donnent un bel avant-goût du décor vert de rizières qui va nous accompagner pendant 4 jours...
Nous profitons de cette fin de journée paisible pour faire un tour au coeur du village. On se rend alors vite compte que Banaue n’est pas très grand et que son intérêt majeur est indéniablement l’environnement dans lequel il est niché.
Quoi de mieux que la randonnée pour profiter de ce dernier ! Banaue offre certes quelques points de vue splendides sur ses rizières en terrasses à 180°, mais c’est bien en s’aventurant à travers les montagnes à pied qu’il nous est donné d’admirer les plus belles merveilles de la région.
Nous voilà donc partis pour un trek guidé de 3 jours, le long du parcours le plus apprécié des visiteurs et des guides, qui traverse à la fois de petits villages isolés et mille rizières en terrasses rêvées...
TREK J1 - DE BANAUE A CAMBULO ET PULA
villages perdus au coeur des rizières
Nous avons fait le choix de prendre un guide local pour ce trek, choisi grâce à aux recommandations dénichées sur des blogs et avec qui j'ai organisé le trek par mail avant notre voyage. Jerick fut donc notre accompagnateur pendant ces 3 jours et nous a plus tout de suite rien que pour son brin d’humour et sa joie communicative. Et en plus il adore parler et raconter ! Prendre un guide n’était pas la solution la moins chère, mais cela faisait plaisir d’aider à notre façon la communauté tout en sachant que l'on éviterait aussi de se perdre, et puis nous avons adoré apprendre plein d’histoires sur la culture et le mode de vie des paysans Ifugao.
Au début de la première journée, après avoir admiré de loin l'ambiance qui nous attend depuis les belvédères sur les terasses de Banaue, nous commençons par arpenter plusieurs kilomètres de sentier en forêt avec quelques fois de superbes ouvertures sur les montagnes qui nous entourent. Mais pas de quoi vraiment nous dépayser, au contraire on pourrait parfois même penser qu’on est toujours en Nouvelle-Zélande avec nos grandes fougères adorées ! Le climat n’étant par contre pas le même, on est ici contents que le chemin soit presque toujours ombragé…
Lors d’un nouveau point de vue, nous apercevons enfin PULA, notre premier village perdu au milieu de cette nature luxuriante, entouré de nos premiers panoramas de rizières. C’est le moment de sortir l’appareil photo, et on ne peut bientôt plus s’arrêter de flasher. Pourtant tout est encore petit, et loin là-bas en bas, nous entamons alors une première descente qui va échauffer comme il se doit les genoux et les chevilles pour les 3 jours qui viennent !
Tout en bas, nous retrouvons avec joie une ribambelle d’enfants du village, tantôt en train de nager dans la rivière, tantôt de plonger sous la cascade, tantôt de lézarder sur les rochers pour sécher. Une jolie scène de vie le temps d’une pause bien méritée.
Après la vivacité des jeunes philippins, vient la beauté du paysage dans lequel nous continuons la randonnée. Nous y sommes, au plus près des rizières pour admirer l’ingéniosité des constructions en terrasses et la finesse des plantations immergées dans l’eau. Arpenter ces murs de pierre nous donne la sensation excitante d’être complètement imprégnés dans le pays, loin des itinéraires touristiques tout tracés, et pourtant… Au plus près des rizières, on ose à peine imaginer la force de travail et le rythme de vie éprouvant que ces rizières demandent aux paysans. On éprouve un grand respect pour ces générations d’hommes qui ont tout façonné à la main et qui refusent encore aujourd’hui pour certains l’utilisation de machines ou d’outils pouvant faciliter la récolte…
Tout est si verdoyant sous nos yeux ! Visiter la région au début de la saison des pluies à l’avantage d’offrir les plus belles couleurs de l’année, comme quoi. Tons verts pour les cultures matures qui n’ont pas encore été récoltées, tons jaunes pour celles fraîchement coupées, nous avons eu la chance d’avoir un aperçu de deux ambiances car d’un village à l’autre et même parfois d’un propriétaire à l’autre les périodes de récolte peuvent changer.
Nous passons finalement près de 7h à franchir chemins, escaliers, ponts, murets, avec toujours d’incroyables spectacles à chaque fois que l’on pointe le bout du nez… Le plus dur est de ne pas garder les yeux levés en marchant. Eh oui, en équilibre sur les pierres une chute dans les 10 cm de boue serait bien vite arrivée. Mais rassurez-vous, pas de catastrophe à déplorer !
En cette journée nous avons eu droit à une panoplie de lumières et de couleurs dans le ciel, météo orageuse oblige, le rendu des photos est donc très différent selon le moment de prise et le contraste est flagrant !
Heureusement, nous avons échappé de peu à la grosse averse qui a commencé juste quand nous sommes arrivés dans notre guesthouse, nous avons juste eu le plaisir de quelques gouttes rafraîchissantes bienvenues et d’une ambiance devenue mystique pour finir en beauté cette inoubliable journée ! Ce soir, l’ambiance de bout du monde est bien présente : nous logeons dans une petite maison de village inaccessible par la route, et notre douche à l’eau froide et dans le noir à la lueur d’une petite ouverture seulement ne font que décupler les émotions… Pour sûr, le marchand de sable ne tarde pas à nous appeler à lui !
TREK J2&3 - BATAD, UN VILLAGE D'EXCEPTION
des rizières millénaires à l'Unesco
En cette deuxième journée de trek, nous quittons le cadre enchanteur de Pula pour rejoindre celui de BATAD, un autre village niché au cœur de ces montagnes de rizières et considéré comme le plus beau joyau de la région. Un des grands atouts de ce trek de 3 jours, c’est que l’on découvre pour la première fois Batad depuis les sommets, et la surprise est de taille ! De là-haut, on admire de petites maisons aux toits en tôle verts et rouges, disséminées dans la vallée et sur les reliefs. Mais surtout, un véritable amphithéâtre de rizières en terrasses, aux nuances de vert et de jaune, nous laisse bouche bée...
Patrimoine naturel unique au monde, les rizières de Batad sont inscrites à l’Unesco et représentent également un savoir-faire et des traditions culturelles millénaires. Derrière ce paysage façonné par les hommes et femmes Ifugao, se cache une histoire forte, une économie, une politique, une culture, une religion… Cette civilisation ancienne a su résister au fil du temps à de nombreux défis, dont celui des invasions étrangères ou encore de la modernisation. Les Ifugao connaissent et chérissent leurs terres, ils la travaillent nuit et jour au rythme du climat et des saisons. Pourtant, on sent à travers la parole des locaux que cet équilibre est fragile et chacun s’interroge sur son avenir, à l’heure où les jeunes générations délaissent de plus en plus ces conditions de vie éprouvantes. Sans hommes pour les nourrir et les entretenir, ces merveilles paysagères seraient donc vouées à la disparition… Quelle tristesse, puisse le tourisme éveiller les consciences et donner une chance à cette région de préserver ce paysage d’exception.
Le site de Batad se parcourt uniquement à la force résolue des cuisses et des genoux, car ce village n’est encore une fois pas accessible par la route, comme si les habitants voulaient préserver et garder pour eux la magie des lieux.
Une fois notre contemplation depuis les sommets terminée, nous entamons une descente soutenue et un brin vertigineuse pour rejoindre la vallée. Ici et là nous croisons des femmes en train de récolter le riz, des hommes qui partagent un breuvage et des enfants qui s’amusent.
Consumés par la chaleur et l’humidité, nous ne nous arrêtons pas en si bon chemin. Cachée non loin du village, se trouve une rivière qui mène à une très jolie cascade, Tappia Falls, Cette dernière se fait un peu désirer lors des derniers mètres à parcourir, on continue inlassablement de descendre ce qui en même temps nous laisse présager la montée qui viendra ensuite… Qu’importe, une fois devant la chute le plongeon dans l’eau fraîche est un pur délice, et on savoure les vagues de bonheur seuls dans l’eau d’ailleurs. Après le rafraîchissement bien mérité, la remontée est sportive, comme anticipé. Après avoir vaillamment vaincu les nombreuses marches d’escaliers, nous faisons désormais partie des heureux voyageurs à pouvoir l’affirmer : « we survived Batad » !
Au-delà de l’émerveillement pour les yeux, notre découverte de Batad a aussi été marquée par nos moments partagés avec nos hôtes. Nous avons choisi notre guesthouse pour la vue imprenable sur les rizières et pour la chaleur de ses habitants, nous avons été servis ! Le propriétaire Ramon s’est fait un plaisir de nous conter sa vie de paysan devant un feu de bois à la nuit tombée, et de nous montrer comment il travaille le riz récolté tout au long de la journée le lendemain matin. Ce qui est sûr, c’est qu’après cette découverte nous ne voyons plus le riz pareil, nous l’apprécions d’autant plus dans nos assiettes, et chaque grain compte ! Il était déjà l’heure de partir après ces quelques jolis moments, dommage car on serait bien restés au moins une journée de plus à partager la vie de Ramon et à contempler ce magnifique décor encore préservé…
Après un cliché souvenir de la fine équipe et nos adieux avec Jerick qui nous a confié à un autre guide pour cette 3e journée, nous prenons le chemin pour retrouver la route goudronnée. Le sentier monte assez en dénivelés, le ciel est complètement dégagé et le soleil cogne fort, à nous faire presque regretter la météo orageuse des jours précédents ! Au bord de la route, nous attend un tricycle branché qui nous amène à l’ultime point de vue sur un dernier village, celui de Bangaan, que nous admirons très brièvement juste avant qu’une averse torrentielle ne s’abatte sur nous. Le retour en tricycle vers Banaue fut tout simplement épique !
Après 4 jours à prendre du vert et des reliefs plein les yeux, il est déjà temps de quitter Banaue pour retrouver Manille, prendre l’avion et découvrir un autre environnement sur une nouvelle île des Philippines... Après les montagnes, la mer !
Paysages karstiques,
Ile de Coron
plages de rêve et farniente
HOTEL AL FARO PALAWAN
2 jours de luxe et phare-niente
L’île de Palawan est facilement et rapidement accessible depuis Manille. Elle est réputée auprès des vacanciers internationaux pour sa nature grandiose et ses nombreuses activités essentiellement nautiques, ce qui la rend aujourd’hui très touristique. Ayant seulement 5 petits jours pour en profiter, nous avons choisi de ne cibler qu’un lieu plutôt que d’y faire un circuit. Notre préférence pour les endroits moins fréquentés oblige, nous avons délaissé la très plébiscitée El Nido pour la plus discrète Coron, située non loin de la première et qui offre tout autant de paysages de rêve !
Au programme pour commencer la découverte de ce superbe bout du monde, 2 jours de farniente absolue dans un petit resort de charme, dont nous nous sommes octroyés le luxe sans pour autant faire exploser notre budget. En tant que baroudeurs backpackers, nous sommes peu habitués à séjourner dans des hôtels très confortables, et encore moins à y rester des journées entières durant ! Il fallait donc un endroit comme Al Faro pour nous laisser tenter…
Nous avons vraiment adoré ce lieu où nous n’avons pas senti le temps passer, et nous avons aussi eu la sensation de bien nous reposer. Ce farniente dans toute sa splendeur, pour 2 voyageurs qui habituellement n’arrêtent jamais de bouger, fut ici un franc succès qu’on aimerait plus souvent réitérer !
Al Faro est un bijou d’hôtel niché dans une baie à l’écart des grandes villes, et s’y rendre donne déjà un avant-goût de paradis puisque nous sommes invités à traverser Pearl Bay en bateau. Une fois sur la terre ferme, il nous faut encore monter des marches en direction du septième ciel. Là-haut, le phare blanc se dévoile et nous ouvre les portes d’un petit cocon soigneusement décoré pour nous transporter hors du temps. Notre chambre, logée au pied du phare, nous plonge dans un paradis blanc sans fenêtres et entouré d’une végétation luxuriante. Le personnel est chaleureux et aux petits soins, le restaurant offre un coin détente agréable et des plats savoureux avec vue…
Au-devant de la scène, des hamacs, des bains de soleil et une superbe piscine nous invitent à nous prélasser tout en admirant un panorama sublime sur toute la baie loin devant. En bref, nous nous sommes adonnés à la contemplation et à l’admiration par tous les temps : sous un grand ciel bleu, sous les orages, aux dernières lueurs du coucher de soleil….
Le décor était planté, il n’y avait plus qu’à choisir son endroit et son moment préférés !
CORON SUR LES FLOTS
Un paradis naturel et marin
Après cette parenthèse enchantée, nous retrouvons la ville bouillonnante de Coron Town et posons notre sac dans une petite maison traditionnelle en osier tissé un peu à l’écart du plein-centre. Il nous faut maintenant choisir nos activités parmi une pléthore d’entre elles. Nous optons pour une première journée de « island hopping », en banka privée pour découvrir les plus beaux trésors de l’île de Coron. Traduction : un tour en mer à la journée, sur un bateau de pêcheur loué rien que pour nous deux. Cette formule, plus coûteuse mais restant raisonnable, permet de profiter à notre rythme de chaque étape et d’éviter au maximum les flots touristiques, car forcément nous ne sommes pas les seuls à avoir eu cette idée. Le island hopping est en tout cas l’activité par excellence à faire à Coron ou El Nido, et déjà en admirant la longue chaîne montagneuse qui se dessine dans l’eau au loin depuis la ville on peut imaginer la beauté extraordinaire des paysages.
Parmi les lieux à découvrir, nous commençons par Siete Pecados, un superbe site de snorkeling (plongée avec masque et tuba) où nous nageons à travers de magnifiques coraux aux couleurs chatoyantes, en croisant de nombreux petits poissons plus mignons les uns que les autres.
Ensuite, nous faisons cap sur Kayangan Lake. S’approcher de près de l’île avec ces incroyables formations rocheuses est un spectacle riche en émerveillement. Et que dire de cette eau turquoise et édénique ! Kayangan Lake offre le plus beau point de vue de l’île selon beaucoup, pour notre part nous ne nous y attardons pas vue la queue de touristes qui attendent pour prendre machinalement une brève photo… Un peu plus loin, le lac offre une superbe zone de baignade pour se délecter de ce décor de rêve. Dommage qu’il faille porter sur soi son gilet de sauvetage (incroyable pour nous autres européens !) et que l’afluence autour de nous atténue un peu la magie du moment…
Troisième escale, la plus merveilleuse de toute la journée pour nous, la plage de Smith Beach. Nous avons eu la chance d’y arriver les premiers et de profiter de ce paradis seuls au monde, pour y pique-niquer et s’y baigner. C’est pour ces moments-là que la banka privée est vite rentabilisée !
Non loin de là, nous profitons d’un deuxième spot de snorkeling, Coral Garden, sympathique lui aussi, pour nous extasier encore et toujours devant les coraux multicolores et nos amis les poissons.
Avant-dernière étape, nous partons découvrir Skeleton shipwreck, une des nombreuses épaves de navire japonais ayant coulé lors de l’attaque américaine pendant la 2e guerre mondiale. L’avantage de Skeleton est qu’elle est peu profonde par rapport aux autres, on peut donc admirer sa proue simplement avec son masque et tuba. Observer cette épave en ayant conscience de son histoire est une expérience bien grisante !
Pour finir cette inoubliable journée, nous passons par Twin Lagoon, deux magnifiques lagons turquoise aux nuances vert émeraude, au cœur desquels nous nageons librement, toujours encerclés par ces si beaux sommets karstiques.
Après une telle journée, notre retour au port est accompagné par des étoiles plein les yeux et des sourires plein la tête. Notre corps en revanche, a lui été touché par un coup de soleil monumental qui nous fera presque regretter les longues minutes de snorkeling le dos en l’air… Tant pis, aloe vera notre précieuse alliée désormais tu seras !
Deux jours plus tard, armé de t-shirts cette fois, nous avons choisi de retourner sur les flots pour découvrir d’autres îles de Palawan, à bord d’une banka en groupe cette fois histoire de calmer les dépenses et aussi de pouvoir comparer les deux expériences.
Au programme, 3 îles 3 ambiances, situées à 1h30 de bateau en pleine mer depuis Coron Town.
Malcapuya Island offre une belle et longue plage bordée de palmiers, où il est agréable de se baigner dans une eau translucide.
Banana Island offre un très joli cadre pour la détente, et on se verrait bien y passer la nuit pour profiter des paysages en solo.
Enfin, Bulog Dos fut notre coup de cœur du jour, c’est l’île la plus petite et sauvage des trois, sur laquelle nous avons pu nous éloigner de la foule pour admirer un superbe décor de sable et de roches, dans une ambiance orageuse qui a su décupler nos émotions…
En somme, cette escapade fut elle aussi très sympa même si nous y étions un peu moins libres, et nous avons aimé faire les deux journées qui étaient assez différentes. A savoir, cette dernière excursion permet davantage de farniente et de balnéaire, alors que la première offre bien plus d’aventure et d’occasions de s’adonner au snorkeling.
Vous l’avez compris, nulle chance de s’ennuyer sur l’île de Coron avec ces belles activités, et encore nous n’avons même pas eu le temps de faire une journée de scooter à la découverte de l’île ou encore du kayak de mer qui nous auraient bien plu. Par contre, il était impensable de rater le fameux coucher de soleil depuis le sommet du Mont Tapyas… Nous avons eu droit à de magnifiques couleurs rose et or pour achever en beauté ce voyage aux Philippines !
Le mot de la fin ...
Les Philippines me faisaient rêver pour ses paysages uniques et son côté méconnu encore préservé des foules. Mon coeur de randonneuse a été plus que comblé au fil des rizières en cascade, et ces moments de plages paradisiaques furent plus que bienvenus pour échapper à l'hiver qui revenait au galop. Le pays est idéal pour les amoureux de l'Asie qui souhaitent changer d'ambiance et de culture tout en profitant des joyaux de cette partie du monde et de l'hospitalité de sa population.
Celui qui se rend aux Philippines doit prendre le temps de voyager, intégrer le plaisir simple du déplacement qui est un voyage en soi, et prévoir suffisamment de temps pour multiplier les destinations sur cet archipel des merveilles, ou bien faire obligatoirement un dur choix, et ensuite revenir !
Ecrit en octobre 2018
par Célia, Voyag'eureuse