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Le JApon

Partie I

VOYAGE PROFESSIONNEL EN SOLO

DECEMBRE 2018 ~ DUREE : 10 JOURS

TRANSPORTS : TRAIN, BUS, FERRY

HEBERGEMENTS : HOTELS 3*, RYOKAN, MONASTERE

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Le Japon faisait partie de ces destinations lointaines qui me faisaient rêver depuis longtemps pour sa culture et ses traditions si profondes et singulières... Mais qui me semblait jusqu'alors inaccessible car onéreuse et hors de mes routes de voyage. C'était aussi une destination dont on parlait peu, surtout rêvée par les occidentaux fans de mangas il me semble (ce que je n'étais pas). Je n'avais finalement que très peu d'images sur ce à quoi il pouvait ressembler, de quels paysages il était fait et de quels trésors il recelait...

Je n'imaginais guère plus que des geishas se promener sous leurs ombrelles...

 

Mais ça c'était avant... Avant que le Japon ne s'ouvre au tourisme international, avant que je ne devienne spécialiste de la destination au sein de ma nouvelle agence de voyages au Québec, avant que l'on ne me propose de m'envoler pour un voyage de reconnaissance à la découverte de quelques unes de ses plus belles merveilles, à peine 3 semaines plus tard... Le rêve !

C'est ainsi que j'ai découvert quel pays fascinant était le Japon, avec sa culture forte, ses contrastes, ses extravagances et son mode de vie si éloigné du nôtre. Je l'ai visité au mois de décembre, à la toute fin de l'automne qui laissait quelques traces de feuilles rougeoyantes par ci par-là pour mon plus grand bonheur, ce qui m'a aussi permis de me retrouver un peu moins dans les foules par rapport à d'autres mois plus touristiques.

L'originalité de ce voyage réside aussi dans le fait que j'ai parcouru ce pays seule, accompagnée de mon appareil photo, et que j'ai pu expérimenter des services et activités que nous proposons à nos clients avec un budget assez élevé, ce que je ne fais pas habituellement lors de mes voyages personnels,

J'ai beaucoup apprécié de voyager seule contre toute attente, et participer à des activités culturelles m'a donné le goût pour le refaire plus régulièrement durant mes prochains voyages !

   

Ce voyage professionnel fut assez express, l'objectif était de pouvoir m'immerger dans le pays pour en connaître les codes principaux et pouvoir les expliquer à mes clients, mais aussi d'en voir et en faire le plus possible dans un temps limité.

Je suis tout de même heureuse d'avoir pu visiter 3 grandes villes incontournables du pays qui offrent d'ailleurs des visions différentes du Japon, puis d'avoir eu un aperçu du Japon plus authentique, rural et traditionnel avec des étapes plus hors des sentiers battus !

Tokyo

La mégalopole moderne & effervescente

Tokyo by night

Après 14h de vol direct depuis Montréal, j'ai posé les pieds dans la capitale et j'avais 3 nuits et 3 jours pour en profiter, top chrono !

Au programme : 1 journée avec un guide privé, 1 atelier cuisine, et de nombreux kilomètres à pied de jour et de nuit pour saisir l'ambiance des différents quartiers !

Tokyo est une très très grande ville avec de nombreux quartiers à visiter et les temps de transports pour les relier prend pas mal de temps, alors il est conseillé de repérer et sélectionner à l'avance ce que l'on veut y voir pour optimiser son temps sur place et bien organiser ses journées.

Après avoir atterri à Tokyo et été mise dans le bain direct en prenant le métro pour rejoindre mon hôtel (wow quelle modernitè, organisation et efficacité!), je me suis installée rapidement dans ma chambre de 12m² (eh oui c'est une réalité au Japon et particulièrement à Tokyo). Puis je suis ressortie tout de suite après, histoire de faire un pied de nez au décalage horaire et pour ne pas perdre une miette de mon séjour !

J'étais très contente de loger dans le quartier traditionnel d'Asakusa (il y a finalement peu de quartiers traditionnels à Tokyo), et j'étais vraiment tout près de la porte Kaminarimon et du site autour du célèbre temple Senso-ji. Sortir à 19h était également l'heure parfaite pour ne plus avoir les foules qui sont très très nombreuses durant la journée et pouvoir m'imprégner de ces lieux assez magiques avec les lumières nocturnes. Que de douceur et plénitude, je me suis sentie plonger dans un film, ou était-ce seulement un rêve éveillé ? J'ai beau avoir visité plusieurs pays d'Asie le Japon me semble à part, comme une destination longtemps convoitée mais que je n'aurais jamais imaginé fouler de sitôt !

Je prends donc le temps de flâner, contemple à 360° autour de moi, les échoppes traditionnelles, les femmes en kimonos, les employés en costard à vélo... Les monuments qui se dévoilent devant moi sont incroyables et resplendissants de beauté, de ce rouge vermillon flamboyant qui m'accompagnera durant tout mon voyage au pays du soleil levant... Mes sens se décuplent, je découvre pour la première fois des couleurs, sons, odeurs, et codes qui font partie intégrante de la culture japonaise que je ne connaissais pas du tout. Je me fonds dans ce décor enchanteur et apprécie ce cadeau de la vie. Il n'est que 20h et je finis presque seule dans les jardins autour du temple, tellement heureuse de me trouver où je suis !

 

Je n'aurais finalement vu ce quartier que de nuit mais ne regrette pas du tout, au contraire je le recommande chaudement, surtout après avoir aperçu le monde qui y grouillait déjà à 9h du matin le lendemain !

 

A part cette partie de la ville où l'on peut retrouver une atmosphère de l'époque Edo plus ancienne et traditionnelle, Tokyo c'est de grandes tours à perte de vue, une population très nombreuse, de grandes enseignes illuminées, des espaces publics à l’hygiène impeccable, un système de métros gigantesque et pourtant trop bien organisé, un mode de vie décalé avec des jeunes en cosplay dans les rues, plein de boutiques de figurines de mangas, des salles d'arcades sur plusieurs étages, de nombreux parcs d'animation, des cafés à thème plus étonnants les uns que les autres, des love hôtels...

 

Je n'ai finalement fait qu'un passage furtif dans les quartiers animés de Shibuya, Harajuku, Shinjuku ou encore Akihabara (assez calmes la journée et bouillonnants le soir)... mais ce qui était suffisant car j'étais plus attirée par les quartiers traditionnels, les jardins et les points de vue sur la ville notamment ! En parlant de vues, il y a plusieurs panoramas immanquables (ceux des tours ou encore celui du Tokyo Metropolitan Government Office qui a l'avantage d'être gratuit) mais que je n'aurai pas eu le temps de voir, par contre j'ai bien aimé celui depuis l'île d'Odaiba qui donnait sur la skyline et le Rainbow bridge.

J'ai apprécié avoir mon guide pour découvrir cette facette moderne et atypique du pays, un français installé au Japon depuis plusieurs années qui connaît énormément de faits culturels et croyances. Nous avons beaucoup discuté de la particularité de ce peuple qu'on peut adorer ou détester, pour qui la philosophie et les habitudes de vie font ressortir le pire comme le meilleur....

Celui-ci m'a aussi fait le plaisir de tester avec moi le purikura, ce fameux photomaton japonais trop kawai !


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J'ai passé mon deuxième jour à Tokyo seule cette fois-ci, le métro est grand mais suit la même logique que les grandes villes et il est très bien organisé. C'était une bonne occasion d'observer les gens autour de moi et de m'imprégner des traits et façons de faire particuliers que je décelais chez ces japonais plongés dans leur lecture, écriture, écrans de téléphones... ou encore avec ces adorables petits écoliers et leurs uniformes absolument trop mignons !

Je n'ai donc pas eu le choix de me passer du métro étant données les grandes distances, mais j'ai aussi beaucoup flâné à pied. J'ai d'ailleurs adoré ce sentiment de liberté et de dépaysement ressenti dans les rues tokyoïtes, en ayant l'impression d'être la seule occidentale dans ce pays !

 

Mes recherches pré-voyage m'ont permis de prévoir mes visites en priorité : parmi les nombreux temples et sanctuaires, j'ai jeté mon dévolu sur les sanctuaires Shintoïstes Kanda Myojin à Chiyoda et Nezu-jinja à Bunkyo, et ceux-ci m'ont en effet enchantée !

Le premier m'a séduit pour sa couleur rouge vermillon prédominante et m'a permis de comprendre la composition d'un tel sanctuaire et les différentes règles de la religion, avec le torii et la grande porte à l'entrée, les statues de lions en pierre, les fontaines de purification, les ema - plaques en bois - où l'on écrit ses prières en caractères japonais mais aussi en dessins dignes de meilleurs mangas. J'ai observé la séance de prière des japonais : on lance une pièce, on fait sonner la cloche, on s'incline 2 fois et on tape dans ses mains 2 fois!

Le deuxième m'a charmée pour son atmosphère très calme à l'écart des foules, son joli jardin et sa longue promenade de petits torii.

J'avais également fait des recherches sur les parcs et jardins de la ville car j'adore le style japonais que l'on retrouve dans certains lieux du monde, et j'avais bien hâte de découvrir ceux sur place ! Je me suis donc promenée quelques heures dans le très grand et superbe Shinjuku Gyoen Park, Je lui ai trouvé des airs de Central Park avec la vue sur les gratte-ciels environnants, mais il avait bien son âme particulière et je me suis régalée avec ses beaux arbres, ses petits ponts de pierre qui enjambent les étangs, et ceci sous les dernières couleurs d'automne ! Le lieu est parfait pour prendre l'air, se reposer, ou bien s'inspirer et laisser libre cours à son âme d'artiste...

J'ai aussi eu la chance de pouvoir vivre les derniers jours du festival des illuminations d'automne au parc Rikugi-en, où j'ai pu admirer les couleurs joliment mises en valeur à la nuit tombée... A faire assurément !

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sHUZENJI ONSEN

Le bijou caché d'Izu

Mon agence de voyage japonaise partenaire avec qui je travaille aime proposer le même style d'étapes sur le circuit que nous : des pépites hors des sentiers battus surtout connues par les locaux et qui éloignent des axes très touristiques. J'ai donc eu la chance d'en profiter moi-même durant ce séjour, et c'est ainsi qu'au lieu de me rendre à Hakone pour faire une étape près du Mont Fuji comme le font l'essentiel des touristes, je me suis rendue en plein coeur de la péninsule d'Izu à environ 2h en train Shinkansen depuis Tokyo.

Il est vrai qu'on peut au départ avoir l'impression de faire beaucoup de transport pour pas grand chose (j'ai passé 1 petite nuit seulement à Shuzenji, car on fait très vite le tour de ce village), mais qu'est-ce que j'ai aimé cette parenthèse de douceur dans ce cœur authentique et rural du Japon !

Le contraste fut saisissant : après la très grosse ville je me retrouve catapultée en pleine campagne au fin fond du Japon. Et si déjà à Tokyo j'avais l'impression d'être la seule non asiatique, ici à Shuzenji je pense que j'étais vraiment l'une des seules étrangères ! Cela veut donc aussi dire que par là-bas, c'en est complètement fini de la langue anglaise à l'écrit comme à l'oral... Heureusement il reste les gestes pour se faire comprendre, et pour se déplacer il y a Google Maps !

Shuzenji est tout petit mais tellement joli, j'ai adoré la promenade le long de la rivière qui nous fait côtoyer des maisons en bois typiques et traverser des ponts vermillon ainsi qu'une magnifique forêt de bambous. Comme vous pouvez le constater les couleurs de fin d'automne ont sublimé le décor !

Et puis il y a le Shigetsu den, le plus vieux temple en bois de la péninsule, entouré de superbes arbres et  avec de magnifiques petites statues de pierre... Pas besoin d'être accompagnée quand on passe son temps à tout photographier !

Pour aller plus loin, je recommande de grimper en bus ou à pied pas très loin au nord du village pour aller selon la saison contempler les forêts de cerisiers, de pruniers ou d'érables. Vous y verrez aussi un charmant temple esseulé dans la forêt, sans oublier une vue imparable sur le mythique Mont Fuji au loin. A ne pas manquer car en termes de météo on ne sait jamais de quoi le lendemain est fait !

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Cette étape m'a aussi permis de découvrir l'une des traditions japonaises que je ne connaissais pas avant de m'intéresser de plus près au pays, : les onsens, ces sources d'eau chaude et bains thermaux que l'on retrouve éparpillés dans tout le Japon et qui font le bonheur des Japonais pour s'octroyer des moments de détente... On parle d'ailleurs de villages d'onsen qui sont de charmante bourgades construites autour d'une source sacrée et dont l'eau est utilisée dans les traditionnels bains chauds des habitations environnantes. Pour les touristes les onsens s'allient à la perfection avec l'expérience des ryokan, ces auberges traditionnelles qui promettent une expérience on ne peut plus japonaise et qu'il ne faut pas manquer durant son séjour au pays du soleil levant !

 

C'est donc à Shuzenji que j'ai découvert tout ceci et que je me suis délectée de cette belle expérience culturelle le temps d'une soirée... Je ne vous parle pas de mon excitation quand j'ai ouvert la porte pour découvrir ce qu'était une vraie chambre traditionnelle comme on n'en voit jamais chez nous. C'est une pièce spacieuse et très épurée que ce soit en termes de décoration ou d'ameublement, ici on aime le minimalisme et la simplicité. Mais que c'est beau avec ces tapis de paille au sol (tatamis), cette jolie estampe japonaise et ces portes coulissantes en papier de riz qui donnent sur un petit salon ! Et mon petit futon  près du sol qui promet une nuit pleine de beaux rêves exotiques... Je parle là de ce que voient mes yeux, mais il y aussi cette odeur, et ce son de la paille qui craquèle sous mes pas, un vrai bonheur ! Alors passé l'émoi je quitte mes petits chaussons, je déshabille mon ancien moi, j'enfile mon joli yukata, et je deviens une authentique geisha ;-)

A l'heure du dîner je descends au restaurant où m'attend un succulent repas traditionnel composé de dizaines de mises en bouche qui permettent de goûter à plein de choses que je ne connais pas du tout : c'est une explosion de saveurs nouvelles !

 

Plus tard dans la soirée je laisse la magie du moment perdurer, je me dénude, oublie ma pudeur et pars profiter des bienfaits du onsen. Eh oui c'est la règle, les femmes et les hommes sont séparés et on s'y rend nus comme dans une salle de bain car les japonais y vont pour se laver. Alors j'observe et je fais comme eux, je prends mon petit tabouret, je me rapproche d'un jet et je frotte. Puis je file me glisser dans l'eau brûlante et délicieuse... Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour un bain chaud !

Ma nuit dans ce cocon traditionnel se passe à merveille, le futon est moins inconfortable que j'imaginais. Je me réveille tôt, exprès pour profiter encore quelques heures de la douceur des lieux - de ma chambre, de l'onsen et du petit-déjeuner qui est tout aussi savoureux que la veille. Puis je quitte Shuzenji et m'en vais découvrir d'autres merveilles japonaises. Il est clair que je recommande fortement à tout visiteur du Japon d'expérimenter un ryokan au moins une fois durant son séjour !
 

KYOTO

L'immanquable aux mille trésors

Il était maintenant venu le temps de faire connaissance avec la ville connue comme l'une des plus belles du Japon...

Là aussi le temps m'était compté, avec seulement 2 journées pleines sur place, alors une fois le pass de ma chambre d’hôtel en main je suis tout de suite ressortie pour faire mes premiers pas dans Kyoto de nuit.

Je me suis dirigée tout droit vers le quartier dont je rêvais de fouler les pavés depuis longtemps : le quartier historique et le plus traditionnel. Gion offre en effet des ruelles très typiques et reposantes, qui cachent de nombreuses machiya (maisons de style traditionnel qui ont été transformés en petits hôtels de charme, en maisons de thé ou restaurants, dans lesquels il est assez difficile de pénétrer sans invitation ou sans un budget conséquent. Je n'aurai donc pas pu admirer les intérieurs, mais qu'est-ce que les extérieurs étaient magnifiques dans le calme de la nuit - j'étais quasiment toute seule, éclairée par quelques lampions rouge et or tout mignons !

J'ai aussi voulu voir la fameuse Pontocho, une ruelle très étroite et animée qui compte beaucoup de restaurants.

Vous l'avez deviné ce quartier est un coup de cœur pour la fan d'authenticité que je suis, et de nouveau j'ai eu l'impression de me retrouver dans un très beau film.

Le lendemain je suis repassée par ce quartier et il est vrai qu'en pleine journée l'ambiance est toute autre avec son agitation et ses centaines de touristes de toutes parts... Mais cela reste magique ! Les couples et groupes d'amis en kimonos ont beau ne pas être des japonais, d'une ça ne se voit presque pas car ils sont quand même asiatiques, et de deux cela permet quand même de faire de très jolies photos sur fond de maisons en bois et arbres rougeoyants. Il n'y a qu'à regarder cet adorable couple costumé, cette petite fille trop kawaï ou encore ces adorables mariés qui ont pris la pose juste devant mes yeux....

J'ai même vécu un beau moment hors du temps : je me promenais tranquillement dans les ruelles en prenant le temps d'admirer chaque détail, lorsque je vis surgir de nulle part une geisha, mais une vraie cette fois ! Une tenue sobre, le visage caché par son ombrelle, le pas pressé et expert sur ses souliers de bois... L'émotion était à son comble, d'autant plus que j'avais l'impression d'être la seule à l'avoir vue passer, tellement le moment était furtif ! J'ai eu l'occasion d'en revoir également à d'autres moments, c'était toujours aussi exaltant et je suis heureuse de l'avoir vécu !

Ma prochaine étape consistait à rejoindre la ville de Shizuoka, non pas en train mais en ferry, après un trajet en bus où je me suis d'ailleurs complètement sentie livrée à moi-même car je n'avais que du japonais pour m'orienter, que ce soit à l'écrit ou à l'oral (je remercie donc chaleureusement mon ami Google Maps qui ne m'a pas fait défaut).

Le ferry devait être une merveilleuse occasion d'admirer la masse imposante du Mont Fuji depuis le lac, malheureusement ce jour-là il a préféré resté entièrement caché derrière les épais nuages (c'est souvent le cas). Heureusement que j'avais pu le voir la veille, il m'aurait manqué un sacré symbole du Japon !

Mon étape à Shizuoka m'a permis de rencontrer mon correspondant japonais, qui est en fait un Français expatrié au Japon depuis 8 ans (également marié à une japonaise et père de 2 enfants). Il a donc eu l'occasion de me raconter plein de choses intéressantes sur le pays et sur son expérience personnelle étant donné qu'il vit dans un endroit où peu d'étrangers habitent !

Il m'a également emmenée voir le magnifique temple Kunozan Toshogu, à grande valeur historique puisqu'il fut la dernière demeure d'un important Shogun (empereur). J'ai en effet beaucoup aimé la sérénité de l'endroit en pleine nature du haut de la montagne. Le temple est coloré et très richement décoré comme on le voit rarement, c'est son atout indéniable en plus de la localisation. A côté du temple se trouve un joli musée dans lequel on peut voir des armures d'époque.

Et puis c'est aussi dans ce temple que j'ai choisi de tirer un Omikuji (tirage de bonne fortune) car j'avais avec moi un traducteur. Eh ben vous savez quoi, j'ai tiré la chance maximale, j'ai vraiment pris cela comme un beau signe de la vie :-)

J'ai partagé mes journées à Kyoto de la même façon qu'à Tokyo, la première avec une guide privative et la deuxième en autonomie accompagnée de mes petits pieds.

Là aussi j'avais minutieusement fait des recherches avant mon voyage pour optimiser mes découvertes et ne pas manquer certains sites bien attirants sur le papier. J'ai aussi fait ce que je recommande toujours à mes clients : profiter de ma guide pour visiter les sites les plus éloignés, et faire le coeur de la ville par moi-même le lendemain.

Même si c'était en réalité ma 2e journée de visite je commence par relater ici ma découverte des quartiers traditionnels pour rester dans la même ambiance que les premières lignes...

Si j'ai ressenti un immense bonheur à m'immerger dans Gion après la nuit tombée, j'ai eu droit aux mêmes émotions lorsque je me suis levée aux aurores afin de m'immerger dans les ruelles traditionnelles du quartier de Kiyomizu et Higashiyama avant qu'elles ne soient remplies de monde ! Je me suis retrouvée quasiment seule dans ce décor féérique d'habitations en bois et de temples et sanctuaires tantôt petits et discrets, tantôt immenses et spectaculaires ! J'ai ainsi passé la jolie pagode en bois à 5 étages Yasaka, puis  j'ai remonté les célèbres ruelles Ninenzaka et Sannenzaka dont les échoppes touristiques n'étaient pas encore ouvertes. Enfin je suis arrivée à mon premier site d'intérêt du jour quasiment à l'ouverture, l'incroyable complexe Kiyomizu-dera qui comprend notamment un temple bouddhique et un sanctuaire Shinto. Sa grande porte, son pavillon vermillon, son parc propice à une agréable promenade, ses statues de pierre et ses fontaines, sans oublier la vue panoramique sur la ville... ce site est un petit paradis qui demande un peu de temps pour être exploré, car quand il y en a plus y'en a encore ! J'ai de mon côté dû la faire un peu en accéléré car non loin de là m'attendait une cérémonie du thé....

J'ai en effet eu la chance de participer à deux activités culturelles à Kyoto : la cérémonie du thé et un cours d'arrangement floral ou Ikebana.

 

C'est dans une petite maison traditionnelle plein de charme et cachée derrières les ruelles principales du quartier de Kiyomizu que j'ai assisté à la cérémonie en tête à tête avec une sympathique japonaise en costume traditionnel.

Le thé, et plus particulièrement le thé vert en poudre plus connu sous l'appellation matcha, est une des boissons favorites des Japonais. Comme pour la calligraphie, l'arrangement floral, le kimono ou encore la céramique par exemple, la cérémonie du thé est un art traditionnel véritable qui respecte une formation et  des codes très précis, tout comme le matériel utilisé. C'est une manière agréable de témoigner de certains aspects de la culture nipponne et d'interagir avec des locaux.

Plus tard dans la journée, je me suis retrouvée dans une autre maison traditionnelle, avec des fleurs et des ciseaux devant moi cette fois, prêts pour un cours express d'Ikebana. Ce fut l'occasion d'apprendre à quel point cet art était lui aussi très codifié, et d'expérimenter les spécificités japonaises pour faire un bouquet. Outre la leçon qui est toujours agréable lorsqu'elle est faite avec des fleurs, c'est le moment privilégié de partage avec mon adorable professeur que j'ai adoré, tout comme l'ambiance chaleureuse et tamisée qui régnait en ce début de soirée !

Ces 2 activités ont donc occupé une partie de ma journée en solitaire , j'ai passé le reste du temps à marcher, marcher et remarcher jusqu'aux 3 temples que j'avais sélectionnés pour cette fois.

Comme dit plus haut, j'avais déjà pré-sélectionné les sites que je voulais voir à Kyoto, j'ai donc visité certains en compagnie de ma guide et d'autres en solitaire. Ainsi pour les uns j'avais l'occasion de connaître des petits secrets sur leur histoire grâce à l'adorable Yoshimi, et pour d'autres ma solitude me permettait de m'imprégner plus profondément de l'atmosphère des lieux et de me régaler avec la prise de photos sous tous les angles. Les clichés sont là pour vous montrer la beauté des sites traversés, je n'ai pas compté les heures à marcher et je me suis enivrée de ce chacun avait à donner, certains lieux étant très fréquentés et d'autres étonnamment si calmes et délaissés !

Kinkaku-ji ou le Pavillon d'or, ne m'impressionnait guère sur les photos vues auparavant, pourtant une fois devant le charme a bel et bien opéré car le monument est magnifique et le parc qui l'entoure tout autant.

Non loin de là, le temple Ryoan-ji comprend le plus célèbre jardin zen au monde. J'avoue ne pas être très sensible à ces jardins avec leurs pierres et emplacements symboliques... par contre le parc autour est joli et j'ai adoré la sensation de mes premiers pas en chaussettes sur le bois sombre et craquant du temple !

Dans le quartier d'Arashiyama, la bambouseraie est assez spectaculaire mais le trop plein de monde ne m'a pas permis de m'attacher au lieu... Au temple Tenryu-ji, j'ai beaucoup aimé les couleurs offertes par le contraste entre le bois sombre des temples, l'étang turquoise, les gros poissons rouges et blancs et la végétation du parc bien que celle-ci soit assez dégarnie en ce début d'hiver...

Plus haut sur la colline, la villa Okochi Sanso, demeure d'une  ancienne star du cinéma, offre une douce promenade au calme dans un jardin superbement aménagé avec ses petits sentiers de pierre, et de magnifiques panoramas sur les montagnes alentours. Coup de cœur assuré !

Changement de quartier, durant ma journée en solo je suis repartie du centre à partir de Gion pour me diriger vers les merveilles du Nord. Dans le complexe de Kennin-ji j'ai aimé l'alliance parfaite des temples avec les grand arbres protecteurs autour. Plus loin, l'imposant et très touristique Heian-jingu ne m'a pas touchée plus que cela mais j'ai aimé son cadre rouge vermillon dominant. Tout comme la villa Murin-an qui m'attirait beaucoup sur le papier, mais finalement l'enceinte est assez petite et simpliste comparée à d'autres sites plus touchants.

En continuant à remonter vers le nord et l'est à pied, on s'éloigne vraiment de l'agitation du centre pour retrouver une ambiance paisible et apprécier de pures merveilles qu'on croirait presque oubliées et qui furent pourtant mes gros coups de cœur du jour.

A commencer par Shoren-in, le "temple du lotus leu", qui offre un superbe temple au bois qui craque et à la paille de riz qui sent si bon, avec de jolis intérieurs ornées d'estampes et de tableaux colorés, ainsi qu'un splendide jardin comme je les adore et qui a fait battre mon cœur fort fort !

Plus éloigné encore, mais finalement proche du "chemin de la philosophie" que je n'ai malheureusement pas eu le temps de voir, le Eikan-do est connu pour être le temple des momiji, autrement dit des érables flamboyants à l'automne. J'ai eu le bonheur d'admirer encore quelques couleurs qui ont sublimé ce lieu déjà magnifique en soit. La météo un brin orageuse n'aura pas réussi à empêcher ce deuxième gros coup de cœur !

Enfin, j'ai gardé l'un des meilleurs endroits pour la fin : Fushimi Inari ! Chacun d'entre nous a forcément déjà vu des photos de ce sanctuaire aux 10 000 torii vermillon qui forment un tunnel à l'infini... Le site est un immanquable dans le sud de Kyoto, et il faut bien prévoir une demi-journée sur place pour réellement en profiter, donc bien y penser lorsque l'on planifie son séjour au japon.

Au-delà des 10 000 torii, le site comprend plusieurs temples et pavillons très mignons, les plus grands se trouvant en bas à l'entrée. Mais tout au long du parcours dans la montagne on tombe également sur de petits sanctuaires très charmants qui honorent avec force Inari-no-kami, le dieu des récoltes symbolisé par le renard, parce qu’il mange les rats qui s’attaquent aux récoltes et que la couleur et la forme de sa queue sont celles d’un épi de riz mûr... De nos jours Inari symbolise plus largement la richesse et la prospérité.

Ces milliers de torii flamboyants offrent une magnifique promenade de 4 km dans la montagne, propice à une singulière randonnée dans une ambiance magique et terriblement photogénique !

C'est sûr qu'il faut faire abstraction du fait que ces torii ont en fait été financés par des grandes entreprises et hommes d'affaires et que leur noms sont gravés derrière chaque porte pour en faire la publicité... Mais le non japonisant ne le voit pas, au contraire ces jolis signes noirs renforcent l'esthétisme du lieu !

Aussi il faut réussir à faire abstraction du monde car les visiteurs ne manquent pas dans ce lieu très touristique... Mais heureusement, le site est très grand et tout en dénivelé dans la montagne, et peu de gens prennent la peine de monter bien haut. Ce qui fait que passés les premiers kilomètres, on se retrouve vite au calme pour profiter d'autant plus de la nature environnante et de l'atmosphère si particulière des lieux. De plus, si les torii paraissent flambants neuf en bas, plus on monte et plus on en croise des anciens ou abimés... renforçant ainsi le côté plus authentique de ce lieu chargé en symboles. Car si l'on se souvient bien, un torii symbolise dans la religion Shinto le passage du monde physique ou profane au monde spirituel, alors imaginez un peu ici !

 

Pour ma part je m'y suis rendue avec ma guide en fin d'après-midi, ce qui m'a permis d'éviter un peu les foules, par contre je n'ai pas pu faire la promenade en entier par manque de temps avant la tombée du jour et car je n'étais pas seule. Nous sommes tout de même montées jusqu'à un palier d'où l'on a profité d'une jolie vue sur la ville pour admirer le coucher de soleil.

En redescendant, la lumière du jour a laissé place aux lumières des quelques lanternes en pierre ici et là sur le chemin, et j'ai pu admirer les lieux à la nuit tombée. Indubitablement le charme était toujours aussi intense et j'étais ravie d'avoir pu m'imprégner des 2 ambiances !

Koyasan

Mont sacré et mystique

Koyasan ou le Mont Koya, voilà bien un site que je ne connaissais pas du tout avant de vendre des voyages au Japon ! Il est vrai que de manière générale j'avais très peu d'images de la nature dans cette destination, et je ne connaissais pas non plus cette culture du pèlerinage qui est très présente dans plusieurs hauts lieux sacrés du pays. Avec encore 110 temples actifs, la cité, quartier général de l’école bouddhique shingon, reste un centre religieux influent.

Le Mont Koya est encore une étape "hors des sentiers battus" par rapport à d'autres incontournables surtout pour un premier voyage au Japon, bien qu'il soit souvent cité dans les guides touristiques et qu'il soit assez plébiscité par les Français.

J'avais donc un intérêt à m'y rendre pour donner de la valeur à nos circuits sur-mesure proposés à l'agence. Et je ne regrette pas car j'ai adoré cette parenthèse plus spirituelle dans ce lieu mystique entouré de grandes forêts de cèdres et de montagnes...

Koyasan se rejoint assez facilement depuis Kyoto ou Osaka. Nous ne proposons généralement qu'une seule nuit sur place ce qui en fait une étape assez courte, cela peut-être suffisant car l'endroit n'est finalement pas très grand. Il compte surtout de jolis temples et monuments, des musées, et une cimetière unique en son genre ! Outre la découverte des différents sites du village, on vient à Koyasan pour faire l'expérience d'une nuit dans un monastère... Plusieurs anciens monastères utilisés autrefois pour les pèlerins ont été réaménagés pour accueillir les touristes de nos jours. Ceux-ci offrent un lieu rempli de charme où l'on retrouve sa chambre traditionnelle japonaise (ici pas de grande chambre dans les ryokan non non, seulement un petit carré qui nous sert à la fois à manger et à dormir !). On y retrouve aussi un bain onsen dans lequel on peut se prélasser dans l'eau chaude, mais celui-ci est aussi en miniature donc il s'apparente d'autant plus à une salle de bain (celle-ci reste publique !). Enfin, l'expérience donne aussi droit à un souper et un petit-déjeuner traditionnels (cuisine bouddhiste végétarienne) toujours aussi délicieux. Mais ce qui fait vraiment la particularité du monastère, c'est la possibilité d'assister à la prière des moines, à 6h30 du matin... un pur moment de sérénité hors du temps !

 

Pour ma part j'ai encore une fois bien optimisé ma découverte des lieux. A peine arrivée à mon monastère que j'ai pris le temps d'admirer tout de même, je suis ressortie pour profiter des dernières lueurs du jour. Je me suis rendue dans l'enceinte du Danjo Garan qui comprend plusieurs vieux temples de bois sombre qui entourent une magnifique pagode rougeoyante. Les mots et les photos ne pourront suffire à décrire totalement l'ambiance et les émotions que j'ai ressenties sur ce site.

 

Imaginez.... Par une fraîche soirée d'hiver (j'ai ressorti la veste et le bonnet) je me promène, absolument seule, dans une magnifique forêt de cèdre géants qui veillent sur les temples défiant le temps. La luminosité est de plus en plus faible car on ne voit presque pas le ciel et la nuit tombe, les lumières des lanternes de pierre s'illuminent peu à peu comme pour me guider. Je prends le temps de m'imprégner et de fouler de mes pas ce lieu si étrange qui rendrait croyant le plus athée d'entre nous. Quand tout à coup sonne le gong... Je cherche en me laissant guider par le son et me retrouve face à l'unique maître des lieux : un moine concentré sur sa mélodieuse mission. S'ensuit une douce musique symphonique, comme le réalisateur d'un beau film l'aurait subtilement choisie pour renforcer ce grand moment de contemplation et pour décupler encore plus mes émotions... C'est réussi, j'ai les larmes aux yeux et je viens de vivre l'un des plus forts moments de ma vie !

Il fut ensuite temps de rentrer me réchauffer dans la chaleur de ma chambre japonaise et du bain onsen, et de me délecter de mets toujours inconnus pour la plupart. Puis comme une experte j'ai enfilé mon petit yukata, je me suis allongée sur mon futon de lit et  j'ai sombré dans de doux rêves orientaux ! Le lendemain matin la cérémonie de prière s'est faite en toute simplicité avec un tout petit nombre de spectateurs. Les photos étaient interdites donc je garderai dans ma tête la magnifique salle richement décorée, dont je ne distinguais pas tout à cause de la faible luminosité. Je garde aussi dans mon coeur ce chant si singulier chanté par les 2 moines, un enchantement infini de syllabes et de tons que  je n'avais jamais entendu auparavant... Mais comment font-ils pour respirer ?!

J'ai ensuite profité de mon réveil matinal pour aller découvrir les autres incontournables de Koyasan. J'ai commencé par  l'immense temple Kongobu-ji qui m'a séduit pour son plancher qui craque, ses belles tentures dorées et son grand jardin de pierres zen (le plus grand du Japon) dont j'ai cette fois su saisir la beauté du style...

Puis je me suis dirigée à pied vers le plus grand cimetière de l'archipel nippon... J'ai toujours été curieuse d'observer les cimetières à travers le monde car je trouve qu'eux aussi représentent les traits d'une culture, et celui de Koyasan a vraiment un caractère très particulier et il serait dommage de le manquer !

Le cimetière Okunoin Gobyo compte pas moins de 200 000 tombes et se situe dans une immense forêt de cèdres qui invite à la flânerie et au recueil en silence le long de ses 2 kilomètres de sentiers. Les arbres comme les tombes sont centenaires voire millénaires, le vert de la mousse qui a poussé un peu partout contraste avec le gris de la pierre... Ici et là, des teintes de rouge trahissent les nombreux bonnets et bavoirs qui protègent les petites statues disséminées dans la forêt. Loin d'être glauque ou monotone la promenade offre beaucoup de charme et nous mène jusqu'au mausolée de Kobo Daishi l'un des fondateurs du bouddhisme tel qu'on le connaît au japon. C'est ainsi que s'est achevée mon escapade à Koyasan, que je ne saurais que trop vous recommander !

Osaka

L'autre grande ville oubliée

Dernière étape au pays du soleil levant, Osaka s'est surtout imposée car elle est la porte à la région de Koyasan et parce que c'est de là que j'ai repris l'avion pour repartir, mais c'était une bonne occasion pour visiter un autre coin du pays. Je n'avais qu'une nuit de prévue sur place donc j'ai tâché là aussi d'en profiter au maximum pour m'imprégner de ses bonnes ondes.

Le Château est le site à ne pas manquer selon moi à Osaka. Alors certes il existe plusieurs autres villes japonaises qui comptent des châteaux et encore plus impressionnants à ce que l'on peut lire, mais comme c'était le seul que j'ai pu admirer durant ce séjour j'ai beaucoup aimé visiter celui-ci. Il est très beau vu de l'extérieur entouré de ses douves, son architecture est vraiment superbe même s'il ne ressemble aujourd'hui plus tout à fait à ce qu'il était avant (de nombreux incendies obligent comme pour la majorité des monuments japonais en bois...). Les jardins tout autour doivent aussi être magnifiques aux saisons les plus fleuries.

C'était assez fou d'avoir sur un même cliché ce bel édifice médiéval et juste derrière une skyline d'infinis gratte-ciels, pour un sympathique mélange du passé et du présent....

J'ai visité l'intérieur du château qui est sur plusieurs étages comme on peut l'imaginer (huit en tout !), et c'est en fait un musée qui retrace l'histoire de la ville. S'il y a une chose que j'ai retenu et adoré ici c'est leur utilisation d'hologrammes avec des mises en scène réalisées par des acteurs en costumes et qui retraçaient différentes scènes de vie de l'époque, merveilleux d'esthétisme et plus parlant visuellement ! Enfin l'autre expérience incontournable est de monter tout en haut pour avoir une vue imprenable à 360° sur les buildings à perte de vue.

Côté quartiers, j'ai choisi de commencer par faire un tour à Shinsekai qui est très populaire et animé avec ses boutiques, restaurants et mille enseignes et néons richement colorés et illuminés à la nuit tombée. Je n'ai rien visité de particulier, j'ai simplement flâner...

Puis j'ai continué toujours à pied pour me diriger vers le nord, ce qui m'a fait traverser le quartier de Nipponbashi connu comme le centre des commerces de l'électronique et le berceau de la pop culture. Cela m'a permis de m'arrêter dans les grands magasins de mangas avec leurs milliers de figurines, intéressants à voir même quand on n'est pas une fan inconditionnelle comme beaucoup... Bon je dis ça mais je n'ai quand même pas manqué ma visite du magasin Pokémon pour en ressortir avec une peluche (Carapuce) ahaha, je reste une fille issue de la génération "attrapez-les tous" !

Plus loin j'ai fait mon petit tour au Kuromon Ichiba Market pour m'imprégner de l'ambiance des marchés couverts japonais.

J'ai aussi fait un crochet plus au Nord prés du Nakanoshima Park pour voir le Festival of the Lights d'Osaka qui, je dois avouer, n'a presque rien à envier à la fête des lumières de Lyon !

Enfin,  j'ai terminé au cœur du quartier du Dotonbori, le plus célèbre quartier d'Osaka ! Dotonbori est une rue populaire le long du canal éponyme, qui est très touristique de jour comme de nuit, avec de nombreux magasins, salles de jeux, restaurants et bars.

J'ai savouré ce lieu de folie à la nuit tombée, il y avait des lumières à n'en plus finir, ça grouillait de monde... Moi qui ne suis pas passionnée de ça habituellement, cette soirée-là c'était grisant, parce que c'était exceptionnel et parce que c'était au Japon !

J'ai donc apprécié mes brochettes de viande et de poisson, ce qui m'aura permis de tester la street food que je n'avais pas goutée jusque-là. Et j'ai complètement surkiffé le spectacle de rue avec les performances de danse à la sauce japonaise trop kawaï !

Passer cette soirée à Osaka était donc une belle façon de revivre le côté exubérant et moderne du Japon et de clore ce magnifique voyage que je n'oublierai pas de sitôt !.

Sushi & co

La nourriture japonaise !

Mon récit sur le Japon est fini, et pourtant certains d'entre vous sont peut-être restés sur leur faim (oh oh jeu de mot).

Eh oui vous avez dû remarquer que j'ai très peu abordé le thème de la nourriture, alors que le Japon fait quand même partie de ces pays maîtres de la gastronomie !

Et bien que j'étais euphorique de pouvoir passer 10 jours à manger des sushis, eh bien j'ai finalement profité d'être dans le pays pour goûter à d'autres spécialités. Parfois je me suis laissée influencée par mes guides, d'autres fois par les photos ou les descriptions de plats, puis je n'ai pas eu besoin de choisir dans les ryokan et le monastère... Tout ça pour dire que je ne savais pas souvent ce que je mangeais, j'ai encore moins retenu les noms, mais ce qui est certain c'est que j'ai toujours très bien mangé et que les saveurs japonaises sont un vrai régal pour les papilles !

 

J'ai aussi la chance de participer à un cours de cuisine en petit groupe à Tokyo. C'était vraiment le fun d'apprendre à cuisiner ces 9 petites assiettes japonaises traditionnelles - celles-là je peux les nommer car j'ai bien entendu gardé les recettes : Accordion Cucumber Salad / Gomamiso-ae Potate -Sesame & Miso sause / Dashimaki Tamago -Rolled Egg / Grilled Eggplant with Dash / Wagyu Sukiyaki

Dashi Based Clear Soup / Edamame & Umeboshi Rice / Hoji tea jelly

C'était la première fois que je faisais une telle activité, c'était 3 heures de bonheur, qui s'achèvent évidemment sur une orgie gustative !

Donc la grande gourmande que je suis a décidé de réitérer dorénavant ces expériences dans mes prochaines destinations, j'en miam d'avance....

Et c'est sur ces photos d'une saveur délicieuse que j'achève ce savoureux reportage nippon !

Le mot de la fin...

Ce voyage était différent de tous les autres, parce que j'étais seule et aussi parce que j'ai vécu les prestations que j'offre à mes clients que je ne me paye pas à moi-même habituellement. J'ai donc savouré tout particulièrement cette belle opportunité, et ce chaque seconde car c'était « bref mais intense » !

J'ai adoré découvrir cette architecture et cette culture uniques au monde, surtout ses traditions ancestrales... Que de sons, odeurs, et sensations uniques j'ai ressenti là-bas ! Et voyager seule n'a fait que décupler x 10 mes émotions, je suis vraiment prête à réitérer ailleurs  !

J'espère avoir la chance d'y retourner un jour pour découvrir d'autres régions emblématiques, telles que les Alpes japonaises ou encore le sud dans les environs de Miyajima...

Hey... PAS SI VITE !

Finalement mon deuxième voyage au pays du soleil levant

est venu plus tôt que je l'imaginais, à peine 1 an plus tard !

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Ecrit en Janvier 2019
par Célia, Voyag'eureuse
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