top of page
20181213_091106.jpg

Le JApon

Partie II

VOYAGE PROFESSIONNEL EN SOLO

Fevrier 2019 ~ DUREE : 10 JOURS

TRANSPORTS : TRAIN & BUS

HEBERGEMENTS : HOTELS 3/4*, RYOKAN,

carte Japon blog.jpg

Finalement mon deuxième voyage au pays du soleil levant est venu plus tôt que je l'imaginais, à peine 1 an plus tard !

J'ai en effet eu la chance d'être réinvitée par mon partenaire local, je suis donc repartie sur le même principe : voyage en solo et en mode super express, c'est à dire en voir le plus possible sur une durée relativement courte (10 jours) pour encore mieux me positionner en tant que conseillère de voyages spécialiste, J'étais toujours logée dans des hôtels 3/4* minutieusement sélectionnés pour nos clients, par contre cette fois je n'avais pas prévu de guide ou d'activité culturelle. Mon objectif était surtout de parcourir de nouvelles régions et d'expérimenter les escapades à la journée que l'on propose souvent au départ des grandes villes.

En termes de climat, je suis de nouveau partie en basse saison, mais cette fois à la fin de l'hiver alors que j'étais partie en fin d'automne auparavant. Ceci m'a un petit peu frustrée dans le sens où je n'ai pas beaucoup vu le soleil durant mon séjour, et qu'il y a des lieux qui doivent être magnifiques lorsque la végétation est présente alors que moi je les ai vus plutôt en mode tristounets et déserts...

Je dois avouer que je suis rentrée de là épuisée, après avoir pris le train chaque jour pendant 10 jours et marché de nombreux kilomètres au cœur des villes pour visiter et m'en imprégner comme j'aime. Donc bien contente de rentrer, eh oui un voyage de reconnaissance ce ne sont pas des vacances ;-)

En plus de ces petites déconvenues, durant ce deuxième voyage j'ai moins ressenti d'émotions, du moins rien à voir avec celles du premier voyage, car je n'étais plus dans la nouveauté si excitante du début. J'étais très heureuse de retrouver certains aspects que l'on ne trouve que dans ce pays, mais j'ai eu moins de moments d'émerveillement. Ce constat amènerait un joli débat sur "est-ce une bonne idée de retourner plusieurs fois au même endroit ou non?", d'autant plus que je fais partie de ceux qui retourne très rarement 2 fois au même endroit (ben oui il existe trop de lieux à visiter sur terre, donc pas le temps !).

Mais ça ne sera pas le sujet de cette page, et ce ressenti post-voyage n'enlève rien au fait que j'ai encore vu de très belles choses durant ce deuxième voyage dans ce fascinant pays, les photos ici-bas sont là pour le montrer !

Tokyo

Bain de foule et de gratte-ciel

Comme pour mon premier voyage j'ai atterri à Narita et j'ai passé mes 3 premières nuits à Tokyo. Mais je n'ai eu que très peu de temps pour parcourir la ville puisque mes journées étaient cette fois consacrées à la découverte de villes alentours.

Pour autant je comptais bien profiter de mes quelques heures dans la mégalopole, en soirée de surcroît, pour voir de nouvelles choses manquées durant mon premier voyage.

Aussi improbable que cela puisse paraître, à peine arrivée au Japon et après avoir déposé mon sac à l'hôtel je me suis empressée de me rendre au Theatre Kabukiza à quelques mètres de là (dans le quartier de Ginza). Le Kabuki est une forme de théâtre traditionnel japonais qui perdure depuis longtemps. Les acteurs portent des masques et des costumes élaborés aux couleurs vives, et expriment la nature et les sentiments de leurs personnages par des gestes et des postures exagérés. Tous les rôles sont joués par des hommes, meme féminins. Les acteurs de Kabuki ont également une grande maîtrise des expressions vocales, à tel point que l’on peut saisir le déroulement de l’histoire sans comprendre les mots eux-mêmes. Chaque représentation est accompagnée d’un petit orchestre composé d’instruments traditionnels, faisant du Kabuki une expérience visuelle et auditive.

Les pièces de théâtre Kabuki durent plusieurs heures, mais ils donnent la possibilité de n'en voir qu'une partie puisqu'elles sont coupées en plusieurs actes pour lesquels les spectateurs peuvent aller et venir. J'ai donc eu l'opportunité de voir le dernier acte d'une pièce, qui durait 30 minutes environ. Ce fut une expérience intéressante culturellement, même si malheureusement je ne suis pas tombée sur des scènes très vivantes et expressives...

Le lendemain à mon retour de Kamakura, j'ai voulu prendre de la hauteur pour avoir un aperçu de cette gigantesque mégalopole. J'ai opté pour le Siège du Gouvernement Métropolitain dont l'entrée est gratuite et qui fait partie des meilleurs observatoires de la ville.

Du haut du 45e étage on peut admirer un panorama à quasi 360° et c'est grandiose ! J'y étais pour la fin de journée et aurais aimé rester jusqu'au coucher de soleil et même à la nuit tombée mais c'était un jour férié donc il fermait plus tôt.

Pas grave, j'en ai profité ensuite pour rejoindre à pied Kabukicho, l'un des quartiers les plus chauds et animés de Tokyo, où j'ai pris un bon bain de foule et de lumières avec les emblématiques enseignes de toutes les couleurs.

Je ne suis pas une city girl, mais cela reste sympa d'admirer le temps d'une journée ou soirée des merveilles urbaines !

Kamakura

Le lieu de villégiature proche de Tokyo

Kamakura est une escapade à la journée facile depuis la mégalopole puisqu'on la rejoint en 1h de train et qu'elle se visite bien en quelques heures. C'est l'occasion de sortir de la jungle urbaine pour retrouver un cadre de petite ville au bord de l'océan. Je dois dire que le ciel bleu et le soleil du jour se prêtaient très bien à l'ambiance balnéaire.

Kamakura offre de jolis sites qui valent le détour comme son grand buddha Daibutsu au sein du temple Kotoku-in et surtout le complexe Hase-dera qui émerveille les yeux avec ses magnifiques temples de bois, ses centaines de statues de pierre, sa vue panoramique sur la mer. Rajoutez à cela les premières fleurs du printemps, celles des pruniers de tous les styles et couleurs, et la flânerie promet d'être fort agréable !

Ces premières visites faites, je me suis amusée à rejoindre à pied d'autres lieux hors des sentiers touristiques que j'avais repérés durant mes recherches et qui se trouvaient de l'autre côté de la ville, au flanc des collines d'en face. Cela m'a aussi permis de longer la longue plage, mais celle-ci ne justifie pas vraiment de s'y arrêter selon moi.

Finalement je n'aurai rien trouvé de spectaculaire de l'autre côté et je me serai bien cramé les pieds, mauvaise nouvelle pour un premier jour de voyage ! Mais ça fait partie de la magie des voyages routards et au moins j'aurai vu un autre visage de la station en dehors de ses sites touristiques.

Avant de repartir vers Tokyo, il y a d'autres sites qui valent le coup d’œil, dans le coin de la station de train Kita Kamakura à quelques minutes au nord. On y trouve plusieurs grands temples zen dans de jolis écrins de verdure. L'état de mes pieds ne m'a permis de n'en visiter qu'un, Engaku-ji que j'ai beaucoup aimé. Mais il y en a d'autres de réputé : Kencho-ji, Jochi-ji...

Pour conclure, je n'inclurais pas forcément Kamakura dans un premier voyage au Japon car il y a tellement d'autres sites plus merveilleux à ne pas manquer selon moi, mais cela reste sympa de s'y arrêter sur de longs séjours ou sur des deuxièmes voyages par exemple.

Nikko

Grands temples historiques & nature enchanteresse

Nikko est une escapade immanquable à faire au départ de Tokyo, destinée aux amoureux d'histoire et de nature. Nichée au pied de montagnes dans un admirable écrin naturel dominé par des forêts, cette petite ville est célèbre pour ses sanctuaires et temples, qui compte parmi les chefs-d’oeuvre architecturaux du pays. Elle se situe quand même à 2h donc un aller-retour dans la même journée peut faire beaucoup, du coup ce fut l'occasion de me faire mon propre avis !

 

J'ai tenu à y arriver le plus tôt possible pour profiter des lieux sans foules mais aussi pour optimiser la journée niveau météo car ils annonçaient matinée nuageuse et après-midi pluvieuse... Du coup j’ai dû faire un choix, et j’ai décidé de profiter de la nature en premier, les temples seraient visitables même sous la pluie…

Mon programme était assez chargé, j’étais en mode repérage intensif et je tenais à aller jusqu’au lac Chuzenji qui se trouve à 30 km du centre de Nikko. Armé de son pass spécial on peut facilement prendre le bus pour s’y rendre. Le trajet est de toute beauté puisque l’on grimpe dans la montagne et on profite de superbes panoramas.

En chemin il est possible de faire une courte halte au belvédère Akechidaira d’où un petit téléphérique nous amène vers un magnifique point de vue sur les montagnes, le lac Chuzenji et la chute Kegon au loin. Je ne vous cache pas ma déception de ne pas pouvoir jouir de ce panorama avec des arbres feuillus verts, rougeoyants ou même recouverts de neige ; là c’était un peu triste ce paysage d’arbres dégarnis… Arrivée au Lac Chuzenji j’ai jeté un œil aux fameuses chutes Kegon qui sont effectivement plutôt jolies, puis me suis rapprochée du lac pour admirer le décor, mais je ne m’y suis pas attardée car les lieux étaient déserts et il n’y avait pas vraiment d’ambiance (dans le sens « mort »).

En retournant vers le cœur de Nikko je me suis trouvée un petit restaurant local très charmant où je me suis régalée, puis passé le petit pont Shinkyu vermillon je me suis lancée vers les célèbres sites historiques tous proches les uns des autres, comme le temple Rinno-ji, le sanctuaire Toshogu et le sanctuaire de Futarasan. C’est sûr que ces monuments sont massifs et richement décorés, on sent leur importance historique et culturelle. J’ai aussi aimé leur emplacement au cœur d’une forêt de grands cèdres, mes éternels amours japonais. Mais malheureusement je n’ai pas réussi à m’imprégner de ce lieu, la pluie et le nombre de visiteurs n’aidant pas…

Donc pour conclure, j’ai compris pourquoi Nikko plaisait tant et je pense que l’on peut adorer son séjour sur place, mais il faut vraiment bien choisir son moment de visite pour pouvoir profiter de la nature à son meilleur car c’est son grand atout selon moi. Quant à la durée de séjour, c’est faisable en 1 grosse journée mais l’idéal est 2 jours pour avoir le temps de s’imprégner de chaque endroit.

Trésor ancestral au cœur des Alpes japonaises

Takayama

Première étape de mon circuit dans les étapes japonaises, j’ai rejoint Takayama en 3h de train depuis Tokyo. Le trajet devient très sympa lorsque l’on atteint les montagnes et qu’on les sillonne en longeant la rivière.

Takayama est une petite cité féodale qui a su garder le charme du Japon ancestral avec ses bâtisses en bois sombre typiques et superbement préservées. J’avais 1 jour / 1 nuit prévus sur place, alors dès mon arrivée je me suis mise en marche et flânai dans les ruelles du quartier historique de Sanmachi-Suji.  Je croisais quelques autres touristes ici et là, mais encore une fois c’était très calme. J’ai malgré tout beaucoup aimé cette petite ville, avec quelques coups de cœur. Comme cette ancienne maison de marchands Kusakabe qui permet d’admirer l’architecture intérieure des bâtisses en bois ; ou encore le musée Showa-kan qui recèle 1001 babioles qui nous plongent dans un Japon des années 50-60.

Autre coup de cœur et non des moindres, mon hébergement du soir, puisque j’ai pu revivre l’expérience exaltante d’un ryokan avec une chambre japonaise traditionnelle. Sans oublier les privilèges qui vont avec comme un délicieux festin traditionnelle sous la forme d’un kayseki fait de 9 petits plats à savourer les uns après les autres. Suivi de séances relaxation dans les bains onsen bien évidemment. Un pur bonheur ! De ceux que je ne me serais pas permis en temps normal car le prix d’une nuit faisait mal ;-)

Pour finir, je pense que la promenade de Higashiyama longue de 3,5 kilomètres et qui traverse le quartier des 13 temples et sanctuaires dans les forêts sur les hauteurs de la ville vaut le coup d’œil. Je n’ai parcouru qu’une petite partie le matin avant de quitter la ville mais j’ai bien aimé l’atmosphère qui s’y dégageait.

Enfin, je n'ai pas manqué de goûter au fameux bœuf d’Hida, spécialité locale qui a en effet une saveur toute particulière…

Shirakawago

Le village de carte postale

Shirakawago se rejoint facilement en bus depuis Takayama, Encore une fois je me suis fait plaisir sur le trajet avec de beaux paysages de montagnes. Enfin ça c’est quand on n’était pas dans les tunnels, car ça m’a donné l’impression que les japonais n’ont pas vraiment cherché à suivre les flancs de montagne pour construire la route, ils ont plutôt fait au plus simple : ils ont tracé tout droit des tunnels !

Shirakawa-go est un ensemble de villages historiques japonais fait de superbes maisons traditionnelles aux toits pentus de chaume qui sont classées au patrimoine de l'Unesco.

Environ 3 heures suffisent pour faire le tour du village d’Ogimachi et s’imprégner du cadre champêtre. C’est un lieu touristique avec des arrivées et départs toutes les heures mais j’ai trouvé l’affluence raisonnable (sûrement un bon jour !) et surtout l’essentiel des visiteurs semble rester sur l’artère principale quand il est agréable de traverser les rues parallèles pour se retrouver seuls. Il est aussi sympa de se rendre à pied jusqu’au belvédère à quelques mètres d’altitude pour un point de vue sur l’ensemble de la vallée.

Outre la promenade en plein air il est possible de visiter des bâtisses traditionnelles comme Wada,  Nagase ou Myozen-ji qui permettent de découvrir aussi bien leur architecture spécifique que le quotidien historique de leurs habitants à travers des objets témoins. De l’autre côté du fleuve, Minka-en regroupe 25 maisons abandonnées en style gassho-zukuri offre l’opportunité de voir des démonstrations et de participer à des ateliers d'arts traditionnels comme la teinture ou le tissage ou de s'initier à la fabrication des soba (nouilles de sarrasin). Je n’ai pour ma part rien visité de tout cela, à cause du coronavirus qui sévisssait déjà en Chine et qui restreignait certains accès...

Cette journée m’a également offert une belle surprise : l’apparition de la neige qu’on ne sentait plus très loin. Cela promettait un très joli cadre pour le village de Shirakawago qui est particulièrement réputé sous un épais manteau blanc. Bon on n’était malheureusement loin côté épaisseur, mais les touches de blanc ont donné une ambiance toute particulière à cette escapade. Sans parler de la grosse tempête de neige qui m’a accompagnée durant une bonne partie de ma visite, que c’était beau ! Je n’étais plus trop dépaysée du Canada en fin de compte.

Kanazawa

Petite perle de l'ouest

J’avais 1 jour / 2 nuits pour découvrir celle que l’on appelle la perle d’Ishikawa (parce que l’après-midi de mon arrivée j’ai simplement traîné à l’hôtel, la fatigue accumulée commençait à se faire ressentir…). En 1 jour complet j’ai eu le temps de visiter ses plus beaux atours, tout en utilisant seulement mes 2 pieds pour me déplacer encore une fois.

 

J’ai commencé par traverser le parc du château, puis me suis promenée quelque temps à Koraku-en, réputé comme l’un des jardins les plus beaux du Japon. Même si là encore il doit être encore plus mignon à d’autres saisons, le charme a opéré sur moi, inconditionnelle des jardins que je suis !

La végétation y était belle, l’atmosphère agréable, j’ai été témoin de belles scènes de vie comme ces deux mariés en pleine séance de photo, ces hommes d’entretien qui ratissaient les allées ou encore ces touristes en kimono qui égayaient un peu les couleurs du site. Enfin, pas besoin de ça dans la zone des pruniers qui étaient tout en fleurs et tout en dégradés, encore une fois ils ont été les héros de mon séjour nippon et de mon appareil photo ! Et cette odeur de printemps…

 

Rassasiée de nature, je me suis dirigée vers les quartiers traditionnels. Le quartier de Nishi Chaya consiste en une petite ruelle, mais il m’a menée par la suite jusqu’au quartier des samouraïs de Nagamachi qui dégage un petit air d’antan encerclé par la ville moderne à 2 pas. J’ai eu là-bas un gros coup de cœur pour l’ancienne maison de samouraï Nomura qui appartenait jadis à une puissante famille ; la décoration intérieure et le jardin étaient aussi jolis l’un que l’autre.

Toujours proche de ce quartier, j’ai tenté l’expérience de Ninja-dera, une incroyable maison en bois remplie de pièges et de trompe-l’œil, surnommée la maison des ninjas alors qu’en n’était même pas une. La visite guidée se fait en japonais seulement mais une brochure m’a été donnée en français pour avoir un peu plus d’explications. C’était un moment fascinant et très local qui m’a bien plu.

Enfin, il me restait à découvrir les 2 autres quartiers traditionnels de la ville situés un peu plus au nord via le sanctuaire Oyama qui vaut le petit arrêt, Kazue-machi Chaya et Higashi-Chaya. C’était à la nuit tombée et toujours dans une ambiance calme avec peu de visiteurs, mais j’ai trouvé ces quartiers encore différents de ce que ‘lon peut voir à Kyoto ou Takayama par exemple.

 

Un autre coup de cœur de Kanazawa fut mon hôtel. On était sur un grand 4* de chaîne donc du style que je préfère éviter habituellement, mais ce Mitsui-là était top, entre un petit-déjeuner buffet à tomber et un onsen au 13e ciel (ou étage) de luxe avec ses couleurs sombres, ses sièges dans les bains et sa vue sur le parc de Kanazawa en face… J’en ai profité bien plus d’une fois !

Kyoto

Retrouvailles éphémères

Ma prochaine étape fut la magnifique Kyoto, mais cette fois je ne faisais qu’y dormir car mon objectif était encore une fois de partir en escapade à la journée dans les plus beaux immanquables à proximité.

J’ai néanmoins tenu à mettre à profit mes quelques heures de libre dans la ville pour découvrir des nouveautés, même si malheureusement c’était une journée de pluie…

J’ai tout d’abord fait honneur une fois de plus aux pruniers en fleurs en allant me perdre loin des coins touristiques près du sanctuaire Jonangu, particulièrement apprécié pour son jardin de pruniers pleureurs. J’ai été émerveillée par ces magnifiques arbres qui paraissent si fragiles et si subtils, et qui dégageait une fragrance juste divine…

 

En retournant vers le centre, j’ai eu la chance de m’imprégner de nouveau de l’ambiance unique de Gion au cœur des traditions grâce à une activité réservée à la dernière minute, et non des moindres : une rencontre avec une vraie geisha ! J’ai toujours été fascinée par ces belles femmes si jolies et dont les discrets talents artistiques ont traversé les âges… J’ai donc été émue de l’entendre parler, de la voir sourire, de l’admirer danser. L’activité est une belle occasion d’en apprendre davantage sur leur monde en petit groupe, dans le cadre intimiste d’un petit musée racontant l’histoire des geishas et exposant leurs objets du quotidien. Après le spectacle, j’ai été guidée pour une courte promenade dans la rue principale de Gion, accompagnée de nombreuses anecdotes sur les Machiyas et autres maisons en bois qui abondent dans ce quartier. Et ce n’est pas moins de 7 véritables geishas s’empressant vers leurs lieux de travail que nous avons croisé… Autant dire que j’étais 100% charmée !

Himeji

Splendide château du héron blanc

Kyoto vaut largement qu’on y consacre 3 jours pleins juste pour découvrir ses merveilles à elles. Mais pour ceux qui veulent varier les plaisirs, il y a plusieurs escapades à la journée sympathiques à faire autour.

Himeji est à environ 2h de train au Sud, et nous fait découvrir l’un des plus beaux et célèbres châteaux qui a marqué l’histoire du Japon, celui « du héron blanc », rien que ça !

 

On l’aperçoit dès la sortie de la gare, dressé fièrement sur son promontoire, c’est vrai qu’il est beau dans toute sa blancheur et splendeur. J’ai aimé le fait que l’on puisse se promener dans son parc et que ses remparts soient restés intacts. On peut facilement s’y promener 2h en prenant le temps de parcourir l’ensemble de son enceinte.

La particularité de ce château est aussi qu’il est l'un des douze derniers châteaux en bois du Japon. Il est possible de visiter l’intérieur et j’y suis allée aux premières heures pour éviter les foules car on peut imaginer l’affluence qu’il doit voir passer tous les jours. L’intérieur est certes sombre et sans fioritures car il ne comporte aucune décoration et très peu d’objets exposés, j’ai malgré tout bien apprécié monter ses 5 étages rien que pour le fait de sentir cette bonne odeur de bois qui craque sous notre passage

 

Si on se rend à Himeji essentiellement pour son château, je conseille de ne pas manquer le jardin Koko-en qui se situe à ses côtés et qui offre plusieurs univers floraux, ceci dans un style bien japonais qui offre une harmonie parfaite entre les végétaux et les éléments de l’eau et la pierre. Encore une fois j’étais conquise, que voulez-vous.

 

Un autre lieu qui apparemment vaut le coup mais que je n’ai pas pu visiter pour cause de fermeture du téléphérique est le Mont Shosha qui offre un joli cadre de nature sur les hauteurs de la ville.

Nara

Grands temples historiques & nature enchanteresse

Dernière étape de ce deuxième périple au Japon, la cité de Nara que j’ai également visitée à la journée au départ de Kyoto car elle se situe à seulement 1h de train. Je l’ai parcourue entièrement à pied, ce qui se fait bien quand on est prêt à marcher un minimum car il y a quand même plusieurs quartiers qui valent le coup d’œil.

 

Après avoir salué la pagode de Kofuku-ji, j’ai commencé ma découverte par m’imprégner du joli parc de Nara où j’ai pu faire mes premières rencontres des fameux daims qui cohabitent avec les humains, se dénombrent par milliers et font la renommée internationale de la ville. J’avoue que j’appréhendais de me retrouver seule devant ces animaux que j’imaginais très curieux et toujours en quête de nourriture, mais ils ont été plutôt sympas avec moi et m’ont épargné des frayeurs !

 

Dans les hauteurs du parc au cœur de sa magnifique forêt de mousse, se trouve Kasuga Taisha, un magnifique sanctuaire rouge aux mille lanternes rouge et or. J’ai beaucoup aimé ce lieu rempli de quiétude, ses couleurs chatoyantes, et parce que j’ai eu l’honneur d’assister à une cérémonie de mariage, presque pour moi toute seule !

 

J’ai ensuite rejoint le quartier traditionnel de la ville en traversant une autre partie du parc du côté de petits lacs où il doit faire bon flâner l’été. Par contre la surprise pour moi fut que je m’attendais à trouver à Naramachi la même ambiance animée que l’on trouve dans d’autres villes. J’ai cherché un semblant de rue principale mais sans grand succès. Il n’y avait pas grand monde dans la rue, très peu de choix de restaurants et les quelques maisons habituellement visitables étaient fermées.

 

Je suis donc retournée du côté des temples. J’ai commencé par découvrir les jardins Isui-en et Yoshiki-en que j’ai trouvé paisibles et mignons mais sans plus… Puis j’ai filé vers l’immense enceinte de Todai-ji qui regroupe de nombreux temples. J’ai surtout pris le temps d’entrer voir le fameux Daibutsu-den ou le grand Bouddha bien protégé par de multiples guerriers très expressifs à ses côtés.

 

Mon dernier objectif était de monter jusqu’au temple Nigatsu-do qui offre une vue panoramique pour y apprécier le coucher du soleil et même patienter jusqu’à 19h pour y admirer la cérémonie traditionnelle Omizutori durant laquelle d'imposantes torches de pins accrochées au balcon du bâtiment principal sont enflammées. Mais la fatigue du voyage et la solitude ont eu raison de moi !

Le mot de la fin...

A la fin de ce deuxième voyage au Japon j’ai ressenti un soulagement d’en avoir fini de courir dû à une immense fatigue accumulée après ces 10 jours. Je pense que le manque de végétation dû à la saison d’hiver, la météo très moyenne et le fait que je n’avais plus la sensation de nouveauté face à une culture que je connaissais déjà m’ont fait préféré mon premier voyage. Pourtant quand j’y repense et que je me replonge dans mes photos je sais que j’y ai admiré de multiples trésors durant ce 2e voyage et que j’y ai vécu quelques moments touchants. Même si j’ai dû jouer avec les contraintes d’un voyage professionnel, cela reste une chance inouïe d’avoir pu m’y rendre et je resterai éternellement reconnaissante pour cela !

8.10.jpg
20200226_213649.jpg
Ecrit en Avril 2020
par Célia, Voyag'eureuse
bottom of page