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Ma prise de conscience

Comment je me suis mise au zéro déchet ?


Une prise de recul sur la société

Une des bénédictions de mon éducation, s’il ne fallait en citer qu’une ici, a été d’apprendre à réfléchir par moi-même et à en tirer mes propres conclusions. Par exemple, me rendre compte que la « normalité » n’existe pas et qu’au contraire la différence est une immense qualité qu’il faut à tout prix respecter et cultiver…

J’ai aussi appris à prendre du recul par rapport à la société dans laquelle j’ai grandi. Celle-ci m’a certes apporté un certain confort de vie et des opportunités que tout le monde n’a pas la chance de réaliser. Mais elle m’a également fragilisée par ses principes dans mon enfance, ce qui m’a fait mûrir mais aussi la remettre en question. De même elle m’a confrontée à des idées auxquelles je n’ai jamais trop adhéré : la surconsommation et ses achats déraisonnés notamment… Et quelle horreur que ce complot d’obsolescence programmée !

Petit à petit je me suis rendue compte qu’il était en fait possible, et primordial, de se créer une vie qui aille à contre-courant de cette société si c’est cela que l’on souhaitait. Cela ne me semblait pas trop difficile, de plus en plus de gens le faisaient, animés par des idées ou des passions dévorantes, il suffisait seulement d’un peu de courage et de persévérance. Et je l’ai fait. De la même façon que j’ai décidé de ne pas rentrer dans le moule « études / travail / maison / mariage / bébé », je décide aujourd’hui de ne pas me laisser happée par ce capitalisme destructeur imposé et de me battre à ma manière pour faire évoluer la société. Plus motivée que jamais !


Des habitudes naturelles et des envies de minimalisme

Cela fait bien longtemps que j’ai acquis naturellement l’habitude de faire attention à ce que je consomme, en termes de quantité surtout (consommer moins et mieux pour que le produit dure plus longtemps). Au départ c’était avant tout dans un souci d’économie, notamment durant ma vie d’étudiante où je tenais à consacrer l’essentiel de mes euros à mes voyages. Eh oui, pas besoin de gagner beaucoup d’argent quand on se satisfait de peu et que l’on optimise ce que l’on a !

Ce sont aussi mes multiples voyages au long cours et mes déménagements réguliers au cours de ma vie qui m’ont amenée sur la voie du minimalisme : j’ai petit à petit fait le tri dans mes affaires en déterminant ce dont j’avais réellement besoin, et j’ai appris à valoriser les expériences immatérielles plutôt que les biens matériels.


Un projet en attente

Paradoxalement c’est aussi cette vie en perpétuel mouvement qui a finalement retardé la concrétisation du mode de vie idéal que je recherchais, à savoir un mode de vie zéro déchet ou en tout cas avec le moins de déchets possible.

Le fait de ne pas avoir de lieu de vie stable et permanent m’empêchait tout simplement de prévoir des investissements ou des démarches qui auraient de l’effet sur du long terme. Car cette vision sur le long terme est essentielle pour comprendre l'intérêt de cette pratique.

Mais ça c’était avant ! Aujourd’hui installée au Canada pour au moins 2 ans avec un vrai appartement pour nous tous seuls, j’ai enfin sauté le pas pour mon plus grand plaisir !


Le déclic : l’installation dans notre nouvel appartement

Même si j’avais entamé la transformation il y a plusieurs années maintenant (achat d’une gourde pour remplacer les bouteilles en plastique, plus de lingettes démaquillantes jetables, achat d’une cup menstruelle…), je peux dire que j’ai véritablement déclenché le mode zéro-déchet en octobre 2018 en faisant mes premiers achats de produits 100% écologiques, youpi !

Alimentation en vrac, éponges naturelles et compostables, produit vaisselle maison, savons solides, serviettes hygiéniques lavables, lessive maison… La transition est bel et bien en cours et on ne m’arrête plus !


C’est justement parce que je suis en plein dans mes expérimentations et que je suis du genre à beaucoup chercher et tout bien retracer dans mes carnets que j’ai plaisir aujourd’hui à en faire profiter ceux qui n’en auraient tout simplement pas le courage.

Vous inciter à vous lancer serait ma plus grande fierté… une personne à la fois !

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