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B.A.BA : comprendre et respecter les 5R

Il existe selon moi quelques règles de base qui doivent guider notre transformation vers le zéro déchet pour que celle-ci soit à la fois un plaisir et une réussite !

Commençons par la base de la base… Le zéro déchet en 5 lignes, c’est :


1) REFUSER

Oser dire non à ce dont on n’a pas besoin, tout simplement, a un bien plus grand impact qu’on ne peut l’imaginer !

L’idée est de limiter au maximum tout ce qui rentre dans notre foyer.

Cela va des publicités dans nos boites aux lettres (de la maison et de l’ordinateur) jusqu’aux emballages à usage unique dans les supermarchés et restaurants, en passant par les cadeaux / goodies / macarons gratuits mais inutiles ou qui ne nous plaisent pas. Cela demande du courage et un effort au début, il faut prendre le temps d’expliquer pourquoi à des inconnus ou à ses proches pour ne pas braquer les plus hostiles ou « de la vieille école »… Puis cela devient acquis et naturel, et tout le monde est content !


2) REDUIRE

Réduire sa consommation quotidienne, réduire ses biens matériels et désencombrer son foyer.

De combien de vêtements avons-nous réellement besoin ? Combien de choses se retrouvent entassées dans les placards sans que l’on ne les ressorte jamais - ou trop rarement ?

Souvenons-nous bien que chaque achat que nous faisons engendre toujours plus d’extractions de ressources, de transports depuis l’autre bout du monde, d’émissions de gaz à effet de serre… Ce qui se compte au final en nature fragilisée et droits humains bafoués.

Il est donc important de réduire sa consommation pour se contenter de l’essentiel : on protège ainsi notre planète et on gagne énormément en temps, argent et qualité de vie !

Alors on peut commencer par faire un bon tri chez soi, et ensuite ne plus acheter un produit simplement pour le plaisir de consommer, penser avant tout à son utilité. Et pour les biens dont on pourrait avoir besoin ponctuellement, pas de panique il y a le 3e R!


3) REPARER / REUTILISER

Cela revient tout simplement à ne plus inciter à la création d’objets neufs et donc de diminuer la demande sur le marché… Pour cela, plusieurs astuces.

Revenons tout d’abord aux bonnes vieilles habitudes de nos grands-parents, augmentons la durée de vie de nos objets et essayons de réparer avant de jeter et de racheter !

Besoin d’un nouvel équipement : fouillons sur le marché de l’occasion en premier, à coup sûr on trouvera l’objet rêvé !

La clé est de supprimer tout objet à usage unique, pour privilégier ceux de qualité et qui pourront être réutilisés de nombreuses fois, voir à l’infini. Dites-vous bien qu’il existe une option réutilisable ou plus écologique pour à peu près tout ce qui se trouve dans votre maison, waouh!


4) RECYCLER

Ce «R» est sans doute celui qu’on pense le mieux maitriser, car on a tendance à penser que recycler, c’est vraiment ce qu’on fait de mieux pour l’environnement… Malheureusement non, car encore faut-il le faire correctement, et puis quel choc j’ai eu lorsque je me suis rendue compte que très peu d’objets triés finissaient réellement recyclés ! Entre les problèmes de contamination, le manque d’infrastructures sur place, l’envoi de ces nombreux déchets au bout du monde dans ces pays qui désormais les refusent…

Bien sûr il ne faut pas pour autant abandonner ces bonnes habitudes et continuer de recycler tout ce qui peut l’être, et ainsi faire perdurer cette chère économie circulaire et vertueuse. Mais il faut bien garder en tête que le mieux est de réduire tous les déchets, qu’ils soient dans la poubelle d’ordures, celle du recyclage ou celle du compost !


5) COMPOSTER (de l’anglais « Rot »)

Il est important de savoir que lorsque les matières organiques (aliments) se retrouvent dans un site d’enfouissement, n’ayant pas accès à l’oxygène dans l’air elles produisent du méthane : un gaz à effet de serre 25 fois plus puissant que le CO2… Alors la nourriture à la poubelle classique, c’est à oublier !

Au contraire lorsque ces déchets organiques sont compostés, ils servent ensuite d’engrais naturels pour les plantes et l’agriculture. On redonne alors à la terre ce qu’elle nous a si gentiment donné.

Ceux qui ont un jardin peuvent adopter leur système de compostage chez eux (attention à respecter certaines règles), et les autres peuvent se renseigner auprès des collectes de plus en plus mises en place par les municipalités.


6) Bonus : REVENDIQUER

Important et pourtant souvent oublié, revendiquer c’est faire savoir aux entreprises / magasins / restaurants que nous avons choisi ce style de vie et que nous désirons consommer des biens qui ne produisent pas, ou peu, de déchets. C’est aussi en parler à son entourage, faire prendre conscience à chacun de l’enjeu et de notre pouvoir individuel pour qu’à leur tour ils décident de réduire leurs déchets.

Attention, les 5R doivent être suivis dans cet ordre bien précis, et c’est là tout le défi !

Vous comprenez donc bien que la « bonne action » du recyclage comme on la connaissait jusqu’à il y a peu est en fait bien loin d’être la première chose à faire pour adopter un comportement écolo ; c’est finalement une solution de dernier recours.

De même s’il existe aujourd’hui plein de super gadgets éco-friendly qui sont de superbes alternatives aux produits dont on avait l’habitude avant, vous les procurer reste un achat en soi, ce qui génère donc du déchet, et donc c’est anti-éthique en quelque sorte... Moralité : mieux vaut toujours d’abord faire avec ce que l’on a déjà à la maison !

Enfin, souvenons-nous que ce n’est pas parce que nous l’avons toujours fait d’une certaine façon que c’est la meilleure façon. Soyons débrouillards, innovants et créatifs, nous en sortirons d’autant plus fiers!

Pour conclure sur ces 5R, je finirai par l’illustre proverbe correspondant et qui résume tout à lui tout seul:

« Le meilleur déchet, c’est celui que l’on ne produit pas ! »


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